Apprendre à se concentrer sur l’essentiel

Temps de lecture estimé : <1 min.

D’après toi, faut-il focaliser son attention et son énergie sur l’essentiel ? Ou se concentrer sur les détails ? Voici une question qui divise les gens en deux catégories. Il y a d’une part ceux qui sont heureux et d’autre part ceux qui construisent leur malheur sur le long terme. Un adage dit que l’énergie jaillit là où notre attention se dirige. À ton avis, que dit le Coran à ce propos ? Notre Coran nous apprend beaucoup de choses, par les récits, par ses principes, ses règles, ses enseignements, ses conseils… Mais il nous inculque tout autant de choses par ses silences. Alors aujourd’hui, nous allons voir pourquoi il faut se concentrer sur l’essentiel.

Sommaire

Le verset qui a inspiré l’article du jour

Traduction rapprochée du sens :

Ils diront: « ils étaient trois et le quatrième était leur chien. » Et ils diront en conjecturant sur leur mystère qu’ils étaient cinq, le sixième étant leur chien et ils diront: « sept, le huitième étant leur chien. » Dis: « Mon Seigneur connaît mieux leur nombre. Il n’en est que peu qui le savent. » Ne discute à leur sujet que d’une façon apparente et ne consulte personne en ce qui les concerne.

Sourate Al Kahf, ayah 22

Cette ayah est très parlante. On voit qu’Allah ﷻ met en lumière des discussions sur ces gens de la caverne, au sujet de leur nombre. D’ailleurs, ça arrive encore à notre époque que des personnes se focalisent sur le nombre qu’ils étaient : est-ce qu’ils étaient 5, 6 ou même 7 ?

Les gens du Livre, les chrétiens, les appellent « les 7 dormants ». Ils les considèrent comme 7 personnes saintes. Ainsi, ils ont énormément de textes au sujet des gens de la caverne. Avant même que le Prophète ﷺ en parle, avant que le Coran en parle, c’était une commémoration très importante chez les chrétiens.

On retrouve encore aujourd’hui des fresques dans certaines églises et dans certains ouvrages représentant 7 personnes avec des auréoles. Bien sûr, en tant que musulmans, nous n’en parlons pas de cette façon. Et nous n’avons pas autant de détails que chez les chrétiens.

L’enseignement principal du verset

Allah ﷻ nous a donné, à travers leur récit, toutes les informations dont on a besoin. Le reste n’est pas nécessaire. C’est ce que la ayah nous enseigne. S’Il voulait qu’on sache leur nombre, Allah ﷻ l’aurait dit dans la ayah. Il termine cependant en disant :

« Dis : mon Seigneur connait leur nombre ».

Finalement, ça suffit largement. Allahu ‘alem, Allah sait mieux.

Notre Coran nous enseigne à ne pas chercher à connaître ce qu’Allah ﷻ ne veut pas que l’on sache. Quand Allah ﷻ ne donne pas certains détails, c’est qu’ils ne servent à rien dans notre pratique. Ils ne vont pas nous aider à progresser. Ces informations ne nous permettront pas de nous rapprocher de Lui, de nous épanouir, ni d’améliorer notre qualité de vie.

Faire abstraction des détails…

Lorsque l’on va se concentrer sur l’essentiel, on découvre alors des pépites. Quand on fait abstraction des détails :

  • leur nombre,
  • leurs noms,
  • l’époque,
  • la ville, etc.

Bien sûr, ces informations peuvent être intéressantes, mais elles ne sont pas indispensables pour qu’on puisse avancer.

Souviens-toi que le Coran n’a laissé aucun doute. Il n’a aucune tortuosité ou ambiguïté. Il est censé être intemporel et pouvoir répondre à toutes les époques, toutes les nations, toutes les nationalités et tous les cœurs.

S’il doit remplir cette fonction, comment pourrait-il, en même temps, se centrer sur des détails qui n’apporteraient rien sur la temporalité, à part satisfaire une curiosité ?

Certaines personnes vont se fatiguer et se focaliser sur des détails. Une fois qu’ils ont la réponse, il y a une sorte de satisfaction, mais après ? Est-ce que ça a changé quelque chose ? Non.

… pour découvrir les pépites !

Faire abstraction des détails, c’est une chose. Par contre, il ne faut pas passer à côté de certains éléments.

Dans l’histoire des jeunes de la caverne, ça commence déjà dans la manière dont Allah ﷻ parle d’eux lorsqu’Il les présente.

Dans la ayah 10, Allah ﷻ parle des gens de la caverne, et l’on trouve alors un premier focus qu’Il veut que l’on fasse. En effet, Il dit :

Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent: « Ô notre Seigneur, donne-nous de Ta part une miséricorde; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne. »

Quand on se concentre sur les mots qu’Allah ﷻ emploie, on voit qu’Il n’a pas dit « quand ces gens se sont réfugiés dans la caverne ». Il a précisé :

إِذْ أَوَى الْفِتْيَةُ

Idh Awâ Al-Fityatou

Fitya, ça veut dire un groupe de jeunes. C’est la jeunesse. On peut penser à des adolescents ou à de jeunes adultes.

Le premier focus qu’Allah ﷻ nous donne à méditer, c’est donc le fait que ce sont des jeunes. C’est capital pour saisir l’histoire et pour comprendre les enjeux même de la sourate !

Cette sourate parle énormément à la jeunesse. Allah ﷻ met volontairement le focus à plusieurs reprises dans la sourate sur la jeunesse. Ils sont jeunes, dans la fleur de l’âge, à l’âge de la distraction, des divertissements. C’est là où les jeunes :

  • font des expériences,
  • se recherchent,
  • commencent à travailler,
  • essaient de comprendre ce qu’ils veulent faire dans la vie.

C’est l’amorce de l’avenir, mais aussi le moment où l’être humain est le plus focalisé sur son apparence, sur son allure, la mode, etc.

Tous les enjeux sociétaux reposent finalement sur les jeunes. En effet :

  • Lorsqu’on veut pervertir une société, on commence par la jeunesse.
  • Quand on souhaite anoblir une société, on débute également par la jeunesse.

Les jeunes de la caverne : courage et héroïsme

Allah ﷻ commence par parler de l’acte héroïque qu’ont fait ces jeunes (leur fuite vers la caverne). Le Messager d’Allah ﷺ nous en a expliqué le contexte et le Coran en parle aussi. Ils ont fui l’injustice, dans un pays où il n’y avait que des idolâtres. Ils n’ont pas eu d’éducation de la part de leurs parents, ils ne connaissent peut-être même pas Allah ﷻ. En revanche, ils savent qu’ils ne peuvent pas adorer plus d’un Seigneur.

Ils sont presque comme les jeunes convertis, ils découvrent la vérité et le disent au grand jour. Ils sont alors menacés de mort et ils fuient. Dans leur cas, c’est héroïque. En tant que fils de notables, ils laissent derrière eux des plaisirs et ils fuient la vie qu’ils ont mené, pour aller vers un endroit qu’ils ne connaissent pas, dans une caverne où il n’y a rien à manger, pas de matelas pour dormir, pas de distractions, rien.

Allah ﷻ fait le focus sur le fait que c’est extrêmement difficile, à cet âge-là, de prendre cette décision. À l’âge où les jeunes sont assaillis de toute part, eux ont puisé leur force.

Les enjeux de la jeunesse

Ici, l’essentiel c’est que ce sont des jeunes. Et derrière ça, il y a beaucoup de messages. Comme pour nous dire que les jeunes sont l’espoir de notre ère.

Sache que pour chaque époque, chaque siècle, Allah ﷻ choisit des personnes. Il a sélectionné les meilleures personnes pour faire partie de la communauté de Muhammed ﷺ. La communauté de l’Islam, d’Allah ﷻ.

Ces jeunes, qui font partie de notre communauté, sont l’espoir. Ce sont eux qu’Allah ﷻ a choisis pour être la meilleure communauté.

Ils sont jeunes aujourd’hui, ils seront adultes demain et ils vont être les générations qui vont former les jeunes de la génération suivante.

Une des leçons essentielles qui nous est enseignée ici, c’est peut-être aussi de prendre soin de ces jeunes. C’est tellement énorme ce qu’ils traversent ! Il faut :

  • les féliciter de faire partie de la meilleure communauté et de la position qu’Allah ﷻ leur donne
  • les encourager,
  • les motiver,
  • les écouter,
  • mettre en place pour eux des structures adaptées,
  • les aider à développer leur contribution à la collectivité,
  • qu’ils fassent partie d’associations,
  • qu’ils sachent ce que c’est d’aider les autres,
  • les inciter à découvrir leurs talents, leurs dons.

C’est à ce moment-là que se révèle leur potentiel. Observe les enfants autour de toi. C’est à cet âge-là, dans la petite enfance puis la jeunesse, qu’on voit les talents de chacun. Il y a des personnes qui :

  • ont une capacité d’écoute,
  • calculent très facilement,
  • sont des créatifs nés,
  • seront de bons commerçants,
  • ont l’éloquence pour défendre des causes, etc.

On a de tout dans notre jeunesse !

Quand les jeunes se cherchent et oublient qui ils sont, ce qu’ils savent faire, ça donne des adultes qui sont à des postes qui ne correspondent pas à leur conformation. Ils vont perdre leur temps. Parfois, ce sont même des personnes qui se dirigent vers l’opposé de ce qu’ils sont, des compétences et des qualités qu’Allah ﷻ a naturellement mises en eux et qu’Il a fait se révéler quand ils étaient jeunes.

L’essentiel à retenir : leur jeunesse

Le focus, l’essentiel sur lequel se centrer, c’est sur la jeunesse. Pourtant, aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on parle d’eux comme d’une charge, une épreuve, voire des tares, des boulets. Néanmoins, les adultes qui parlent d’eux comme ça ont été jeunes aussi. Ils ont dû se construire pendant leur jeunesse.

Qu’est-ce que nos jeunes entendent aujourd’hui comme affirmations, comme encouragements pour que les adultes de demain soient forts et tiennent l’étendard d’Allah ﷻ correctement et fermement ?

Les jeunes sont un cadeau. Ils sont une opportunité inestimable, ils sont le témoin et le lien avec des générations après nous, que nous ne pourrons pas voir.

Un gros essentiel dans l’histoire des jeunes de la caverne, c’est donc leur jeunesse. Et de surcroît, on peut en apprécier encore plus leur :

  • détermination,
  • courage à fuir la tromperie de ce monde,
  • solidarité en restant ensemble,
  • confiance en Allah ﷻ.

Ils fuient et demandent à Allah ﷻ une rahma de Sa part. Allah ﷻ les a alors exaucés. Il les a dirigés vers la caverne, Al Kahf, et les a protégés, les a endormis et s’est occupé de tout.

On avait déjà parlé dans le premier épisode des trésors de sourate Al Kahf, quand on a parlé de l’équilibre.

Les jeunes de la caverne : que comprendre de leur discussion ?

Dans leur histoire qui est relatée, il y a un passage où Allah ﷻ vient appuyer le fait qu’il est important de se concentrer sur l’essentiel. Quand les jeunes se réveillent, Allah ﷻ les observe en train de se poser des questions. L’un demande combien de temps ils ont dormi, et le débat sur la durée commence. Une personne tranche en disant :

« Notre Seigneur le sait mieux ».

Ça ressemble beaucoup à des discussions entre jeunes. En ce sens, le Coran est réaliste, on vit à travers lui des épisodes de la vie réelle.

À la fin de l’histoire des jeunes de la caverne, Allah ﷻ reproduit un peu la même leçon, en disant que dans les générations suivantes, les gens débattront sur leur nombre. Il inclut aussi le chiffre donné par les chrétiens, mais Il conclut en disant à Muhammad ﷺ de répondre aux gens qu’Allah ﷻ sait mieux leur nombre. Il faut se concentrer sur l’essentiel :

  • leur jeunesse,
  • les faits de société par rapport aux jeunes,
  • ce qu’ils ont fui,
  • où ils sont allés,
  • comment Allah ﷻ les a traités,
  • quand ils sont sortis,
  • comment ont-ils trouvé la ville, etc.

Et plein d’autres pépites ! Mais on risque de passer à côté si l’on focalise sur des détails. Allah ﷻ nous dit explicitement qu’Il ne veut pas qu’on se centre dessus.

Se concentrer sur l’essentiel : une des leçons de sourate al Kahf

Si tu regardes le reste de sourate al Kahf, Allah ﷻ applique le même principe dans les 4 récits de la sourate.

De la même façon, dans le récit suivant, on ne connaît pas le nom de l’homme aux deux jardins. Deux hommes discutent dont un possède deux beaux jardins. On ne connaît pas leur nom, leur époque, leur ville, et pourtant il y a leur récit, c’est donc important.

De la même manière, on ne connaît pas le nom réel d’al Khidr, qui rencontre Moussa. On ne sait pas son âge, sa ville, le lieu de leur rencontre, parce qu’encore une fois : ce n’est pas déterminant.

Aussi, on ne sait pas le nom réel de Dhul Qarnayn. Certains prétendent que c’est Alexandre le Grand ou autre, mais finalement, ça ne change rien à la donne ! Si Allah ﷻ voulait qu’on le sache, Il nous l’aurait dit ! S’Il voulait que l’on connaisse les villes qu’il a traversées, l’époque où il a vécu, son âge, on le saurait. Mais ce n’est pas important.

Par contre, à l’intérieur des récits, avec les détails qu’Il nous donne, et ça c’est important !

La révélation de sourate al-Kahf

L’épreuve du dajjal

Une des raisons de la révélation de sourate al Kahf, c’est pour nous prémunir et nous protéger contre le plus grand fléau que connaîtra la Terre, la plus grosse épreuve : la venue de ad-dajjal, qu’on appelle aussi l’antéchrist.

Ce personnage sera une fitna sans nom. C’est un imposteur qui va apparaître à la fin des temps et qui va égarer beaucoup de gens. Il mentira, il aura ses propres divertissements, son propre paradis, ses propres promesses. Il va prétendre être un prophète et même être le Seigneur directement. On a beaucoup de hadiths qui parlent de lui, je t’invite à les parcourir.

Le Prophète ﷺ nous a informés que la sourate al Kahf est une protection, une lumière qu’on s’offre d’un vendredi à un autre, mais aussi une protection contre le dajjal.

Tous les récits dans la sourate participent à nous prémunir par rapport à cela.

Dans un hadith, d’après Abou Darda, le Prophète ﷺ a dit :

« Celui qui apprend 10 versets du début de sourate al Kahf sera protégé du Dajjal. »

Rapporté par Mouslim

Et tu sais ce qu’est la ayah 10 ? C’est :

Quand les jeunes se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent: « Ô notre Seigneur, donne-nous de Ta part une miséricorde; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne. ».

Je trouve ce parallèle très beau, entre le hadith, la promesse qui est faite d’être protégée et cette dou’aa que les jeunes font.

Dans une autre version du hadith, la suite, le Prophète ﷺ dit

« Celui d’entre vous qui le rencontre qu’il lui lise le début de la sourate Al Kahf, car ceci est votre protection contre son épreuve »

Je trouve ça très beau, car la dou’aa faite dans cette ayah est directement la dou’aa dont on aura besoin si l’on se trouve devant cette fitna du dajjal.

Alors que ces jeunes ont prononcé cette dou’aa dans leur fuite, en demandant la protection d’Allah ﷻ, on aura à ce moment-là la même scène qui se reproduira : faire cette dou’aa en fuyant et en sollicitant la protection d’Allah ﷻ. C’est le même destin.

Se concentrer sur l’essentiel et délaisser le reste

Je ne saurais que trop insister sur l’importance de se focaliser sur l’essentiel et ça, c’est une très belle leçon que notre Coran nous enseigne. Ça rejoint encore une parole du Prophète ﷺ où il dit :

“Fait partie du bel islam de l’Homme l’abandon de ce qui ne le concerne pas.”

إِنَّ مِنْ حُسْنِ إِسْلاَمِ الْمَرْءِ تَرْكَهُ مَا لاَ يَعْنِيهِ ‏‏

Rapporté par At-Tirmidhi

On a tendance à interpréter ce hadith en se disant “je ne pose pas de questions sur la vie des autres, je n’espionne pas les gens, je ne demande pas des choses qui ne me regardent pas”. Cependant, ça ne concerne pas uniquement la vie des gens, il s’agit aussi des détails autour de nous, des détails du Coran, dans le sens où ils ne nous aideront pas dans notre cheminement.

Allah ﷻ le dit dans la ayah :

رَّبِّىٓ أَعْلَمُ بِعِدَّتِهِم

Allah Seul, c’est lui qui connait leur nombre

et ensuite Il dit :

مَّا يَعْلَمُهُمْ

Peu de gens les connaissent (ces jeunes).

C’est comme pour dire que certains se focalisent sur leur nombre, mais ne se concentrent pas sur qui ils sont, leurs actes, leur détermination, leur confiance en Allah ﷻ, etc. Ça, c’est important.

En gros, si tu te rappelles du fait que Sourate al Kahf a un but précis, de nous protéger contre une fitna précise, tu peux alors te poser la question :

  • Est-ce que savoir le nombre qu’étaient les jeunes de la caverne va nous servir devant ad-dajjal ?
  • Ou plutôt la force qu’on peut puiser dans leur histoire pour l’appliquer et se prémunir ?

L’éducation de nos jeunes

L’éducation, c’est ce qui va protéger notre société, qui va faire des gens forts, unis et fermes devant n’importe quelle fitna. Savoir combien sont ces jeunes ne nous servira à rien, à part nourrir une curiosité ponctuelle et éphémère.

En fait, je me dis parfois que c’est comme si l’on te racontait une histoire grandiose et que toi tu t’intéresses à des petits détails. Au sujet de la sourate al Kahf, il y a même des personnes qui se focalisent sur le chien ! Allah ﷻ le mentionne, ça signifie qu’il doit être mentionné, mais ça ne nous intéresse pas de savoir pourquoi ils avaient un chien. Ce sont des détails, encore une fois.

Allah ﷻ dit que le chien aussi s’était endormi, avec les pattes complètement étalées devant la porte, et il semblait éveillé alors qu’il dormait. Puis, il rementionne le chien pour parler justement du fait que les gens vont débattre sur le nombre qu’ils étaient.

Ne tombons pas dans le panneau, ne soyons pas de ceux qui débattent sur la présence du chien, son caractère haram ou non, son âge, sa race, son nom, etc. À quoi tout cela sert ? À rien !

Des exemples parlants

C’est comme si ton professeur de sciences te racontait que dans sa jeunesse il avait eu une opportunité de participer à un stage auprès d’un grand professeur de renommée internationale. Il te raconte ce que ce grand professeur lui a transmis, ce qu’il a puisé, etc. Et toi, dans le plus grand des calmes, tu regardes ton enseignant et tu lui demandes comment était habillé ce grand professeur.

De plus, se concentrer sur des détails plutôt que sur l’essentiel, c’est une erreur que l’on fait tout le temps. On le fait tout le temps sur les réseaux sociaux. Par exemple, lors d’un direct sur les réseaux sociaux. Tu vas avoir un live de qualité sur une thématique précise. Et dans les commentaires, on peut lire :

 » Ton mari pense quoi de ton travail ? Il t’a offert quoi ? « 

Honnêtement, à ce moment-là, on a juste envie de tout arrêter.

Je vois ça tous les jours et ce n’est pas normal. C’est aussi ce qui crée la plupart des problèmes, des jalousies, des envies, etc. La plupart des conflits entre les gens sont dus au fait que l’on se concentrait sur ce qui ne nous regardait pas.

Apprendre à se concentrer sur l’essentiel

On a le choix entre être heureux et construire son malheur. Celui qui est heureux se concentre sur l’essentiel, sur ce qui nous fait avancer, ce qui nous regarde.

Dès lors qu’on se concentre sur les détails inutiles, sur les paroles futiles, sur les informations qui ne nous concernent pas, on construit notre malheur. On n’est plus focalisés sur ce qui est important, mais sur quelque chose d’instable.

On va amasser des informations, des détails qui ne nous servent à rien. Très souvent sur le chemin, on s’est blessés et l’on a blessé des gens, parce que justement on n’était pas censés connaître ces informations-là. Ça suffit à construire un malheur.

Imagine-toi, tu marches sur une étendue de sable. Sur ce sable, il y a beaucoup de pierres précieuses, d’une qualité inestimable. Elles sont posées devant toi, certaines sont cachées et les autres apparentes. Tu seras d’accord avec moi, qu’une personne qui se concentre sur le sable n’a rien compris. Elle préfère saisir le sable, qui fuit, qui nous gêne, qui se dérobe sous les doigts. La pierre est ferme, elle est belle, elle a de la valeur, on peut la garder.

Ce que tu dois retenir de tout cela, c’est que ton Coran t’apprend :

  • À poser les bonnes questions… et à ne pas poser de questions, certaines du moins.
  • À connaitre, et aussi à ne pas connaître.
  • À attraper les pépites précieuses et à délaisser le sable.

Avant de te laisser…

Dans sa structure, dans les discussions qu’il partage avec toi, dans son éloquence, ton Coran t’enseigne à rester focus sur l’essentiel. La technique du dajjal sera justement de te distraire. Un jour, les seules personnes qui auront le cœur éveillé, qui ne sembleront pas dormir, ce seront les gens qui seront restés accrochés fermement à l’essentiel : leur Coran. L’essentiel dans ta vie se trouve dans le Coran. Prends ce Coran que l’on te donne et ne te fatigue pas sur les détails que ton Coran ne te donne pas. C’est un cadeau qu’Allah te fait. Focalise-toi sur tout ce qu’Allah a préparé avant ta venue pour que tu puisses accomplir ta mission correctement.

Ce cadeau, le Coran, imagine-le comme ce temps qu’Allah t’a consacré, ces récits qu’Il t’a préparés. Tout ce qui est dans le Coran t’a précédé. Tout ce qu’il dit, c’est à la fois ton passé, ton présent et ton futur. C’est donc un cadeau sur mesure. Ne te focalise pas sur ce qu’Allah n’y a pas mis. Apprenons à nous centrer sur ce qui va nous sauver, ce qui va nous permettre d’arriver à destination : le Paradis, notre maison. Sourate al Kahf, dans ses trésors, t’enseigne comment bien vivre dans ce monde, comment te protéger, se concentrer sur l’essentiel, atteindre l’équilibre, te protéger des fitna de ce monde et de sa fin et comment rentrer au Paradis, inshaAllah.

Si cet article sur le fait de se concentrer sur l’essentiel t’a plu, je suis persuadée que tu aimeras également les deux précédents articles en lien avec les trésors de la sourate al Kahf ! Le premier aborde la notion d’équilibre, tandis que le second dévoile le vrai cadeau du Paradis. N’hésite pas à me dire en commentaire ce que ça t’a inspiré, et tu peux également me rejoindre sur Instagram !

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[…] pas à me dire ce que tu en as pensé en commentaires, et je te laisse aussi découvrir les autres articles sur les trésors de la sourate al […]

Salim

Salam Oustada Zaynab
Qu’Allah te récompense pour les bienfaits que tu distilles dans tes podcasts et sur ton blog
Merci beaucoup 🙏🏼

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