Le verset qui a inspiré cet article Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit: « Combien de temps avez-vous demeuré là ? » Ils dirent: « Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour ». D’autres dirent : « Votre Seigneur sait mieux combien [de temps] vous y avez demeuré. Envoyez donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact ; et qu’il ne donne l’éveil à personne sur vous.
– Sourate Al Kahf, verset 19 C’est une ayah centrale dans cette sourate. Elle est également centrale dans le Coran pour une raison bien particulière.
Le mot central du Coran : وَلْيَتَلَطَّفْ En effet, la sourate al Kahf contient le mot central du Coran. C’est-à-dire qu’en termes de nombre de mots dans le Coran, le mot qui désigne exactement le milieu du Coran est donc وَلْيَتَلَطَّفْ — wal yatalattaf . C’est sur ce mot que l’on va se concentrer, et faire l’arborescence de ce qu’on souhaite aborder aujourd’hui : l’équilibre .
Les gens de la caverne envoient donc un de leurs compagnons en ville pour trouver de la nourriture saine. L’un d’entre eux va alors lui dire de ne pas éveiller l’attention sur lui, mais tout en étant pertinent. Ainsi, je me dis, quoi de mieux que de se replonger dans le contexte de ces ayat pour les savourer et les comprendre correctement.
Sourate Al Kahf, explications du contexte Tu n’es donc pas sans savoir que nous allons parler des gens de la Caverne, ces jeunes qui étaient des notables et respectés dans leur ville. Ils croyaient en Allah ﷻ, dans un pays où la religion n’était pas monothéiste. En effet, la population était polythéiste, ils croyaient aux constellations. C’est dans ce contexte hostile que ces jeunes ont avoué leur foi, devant tout le monde, lors d’un grand événement à la cour du roi de l’époque. C’était censé être un geste fort, car lorsque des notables, des personnes respectées, avouent leur religion, ils emportent avec eux des gens. Ils ont donc avoué leur croyance et se sont mis en danger. Ils étaient alors recherchés dans toute la ville.
Allah ﷻ leur a alors inspiré de s’enfuir dans une caverne. C’est là-bas qu’Il les a doucement endormis. Il les a fait rentrer dans un profond sommeil qui a duré 300 ans.
Ce sont 300 années durant lesquelles Allah ﷻ a pris soin d’eux. Il les a retournés régulièrement pour ne pas qu’ils aient d’escarres, pour ne pas que la lumière les dérange, le tout en dormant. À l’extérieur, tout a évolué. Les gens avaient continué de vivre et personne ne savait ce qu’ils étaient devenus. Il y avait des légendes sur leur fuite, mais c’était devenu un mystère, un mythe lié à cette ville. Ils se réveillent après 300 ans, un peu courbaturés, mais surtout en ayant faim.
Dans la sourate Al Kahf, Allah ﷻ fige leur conversation. Ainsi, nous savons qu’ils se sont interrogés sur le temps passé à dormir. L’un suggère une journée, un autre penche plutôt sur une demi-journée. Ils n’ont aucune notion du temps. Un autre coupe court à la conversation et se dit que peu importe le temps qu’ils ont passé à dormir, le plus important c’est désormais de trouver à manger.
Il faut donc aller en ville. Ils se concertent pour savoir qui a de la monnaie sur eux. Dans la fuite, ils n’avaient pas grand-chose. Ils désignent l’un d’entre eux pour aller en ville.
Ce sont des compagnons de fuite, de religion, ils sont solidaires. Ils ne vont pas laisser partir leur camarade sans lui donner des recommandations. De plus, ils pensent toujours que tout le monde les recherche : le roi, l’armée, leur famille, etc. Il faut donc se faire discret, d’autant plus qu’ils étaient très connus.
Il y a aussi la notion de rechercher de la nourriture saine. En effet, en tant que croyants, ils ne mangent pas la même alimentation que les gens de la ville. Ils cherchent de la nourriture halal .
Les recommandations qui vont lui être données contiennent donc : وَلْيَتَلَطَّفْ – “sois vigilant”.
Et dans le mot وَلْيَتَلَطَّفْ on retrouve également ل ط ف – La-Ta-Fa . C’est la douceur, la subtilité, le tact, la gentillesse, il y a vraiment toute une connotation, tout un sens autour de la douce vigilance. Cette recommandation signifie donc :
« Fais attention » « Sois sur tes gardes » « Sois également gentil » On sent qu’il y a déjà un équilibre à faire entre :
vigilance et douceur, prudence et gentillesse. Les deux doivent apparaître dans le comportement, sans que l’un prenne le dessus sur l’autre.
Lorsqu’on est trop vigilant et trop prudent, on laisse passer des opportunités. On peut même être méchant, trop craintif, commettre une injustice, car l’on est trop focalisé sur cette peur de mal faire. À l’inverse, lorsqu’on est trop gentil, on sait également ce que ça peut donner comme mauvaises choses.
L’objectif, c’est d’aller chercher de la nourriture et une boisson saines, le tout en étant correct. En effet, ils ont l’étendard de leur croyance en Allah ﷻ, mais il faut aussi revenir sain et sauf. Il ne faut donc pas éveiller les soupçons.
Ces jeunes n’ont donc pas vraiment de plan pour l’avenir. Ils ne savent pas ce qu’il va se passer. Ils savent uniquement qu’ils sont en fuite et qu’il leur faut survivre. Malgré tout, ils agissent. C’est aussi une grande leçon.
Et si c’était aujourd’hui ? On ne se rend pas compte de ce que représentent 300 ans. Lorsqu’on évoque des périodes de l’Histoire très lointaines, on a tendance à tout mettre dans le même sac C’est vrai, tu connais beaucoup de différences entre les années 1100 et 1400 ? Alors, on va essayer de se rendre compte de ce que ça représente, en transposant la situation à notre époque.
Tu es une boulangère en 2023. Tu vois ce jeune de la caverne qui descend d’une montagne proche de chez toi. Cette personne était là-bas durant 300 ans. C’est un homme, avec sa cape, et il veut de la nourriture. Cependant, il se pense en l’an 1723 ! Il a donc rassemblé sa monnaie, en louis d’or. Déjà, c’était de l’or, pas comme nos pièces en euros ! Un seul louis d’or représente aujourd’hui 365 € ! Le roi Louis XIV est mort il y a 8 ans, c’est la régence de Philippe d’Orléans, régent de Louis XV. Les femmes de cette époque portent de longues robes battantes. Les hommes portent des perruques, des souliers et des collants. Rien à voir avec notre époque donc !
Cette personne entre alors dans ta boulangerie. Elle a toujours la parole de ses compagnons qui résonne en elle :
وَلْيَتَلَطَّفْ وَلَا يُشْعِرَنَّ بِكُمْ أَحَدًا
Il fait attention, il est prudent. Il est descendu jusqu’ici, mais n’a pas reconnu le trajet. En effet, il y a des bâtiments, des voitures, il y a vraiment de quoi avoir peur. Cependant, il ne perd pas de vue son objectif : il doit trouver à manger. Il arrive tant bien que mal dans ta boutique.
وَلْيَتَلَطَّفْ
C’est quelqu’un de notable, il s’exprime très bien et il essaye d’être cordial. Il te dirait alors :
« Madame serait-elle assez bonne pour me vendre un peu de nourriture ? Quelques miches de pain, un peu de lait et de fromage, feront grandement l’affaire ! »
Tu regardes alors ce jeune homme et tu te demandes pourquoi il s’exprime comme cela et pourquoi il est habillé comme cela. Tant bien que mal, tu essayes de lui répondre, mais tu es bien plus concentrée sur sa personne et son accoutrement. Tu te dis sûrement que c’est une personne un peu excentrique.
Tu essayes également de faire bonne figure, de ne pas le vexer.
Lui ne comprend pas trop ce qu’il se passe. Il dit alors :
« Par contre, je n’ai qu’un louis d’or à vous offrir, mais me céderiez-vous cette nourriture malgré tout ? Je n’oublierai point ce geste et vous retrouverez votre récompense auprès de mon Seigneur un jour nommé. Soyez heureuse et bénie pour ce geste ».
La personne te tend sa pièce, tu constates que c’est de l’or, avec Louis XIV gravé dessus. Cependant, ce qui est sûr, c’est qu’à ce moment-là tu ne te préoccupes pas du pain ! Tu te dis uniquement :
Qui est cet homme ? Qu’est-ce qu’il veut ? Pourquoi est-il habillé comme cela ? Pourquoi parle-t-il ainsi ? Qu’est-ce qu’il fait avec un louis d’or ? Pourquoi me donne-t-il de l’or pour du pain ? Tous les cas de figure peuvent se présenter :
Si tu as un peu de connaissances en histoire, tu sais de quelle époque vient la pièce. Si tu connais un peu la valeur de l’or, tu comprends que tu en possèdes une grosse somme dans le creux de ta main ! Si tu aimes l’histoire et les aventures, tu lui poses des questions, lui demandes s’il est un passionné de l’époque de Louis XIV. Si tu aimes la simplicité du langage, tu dois être assez mal à l’aise de le voir parler comme cela ! Si tu es quelqu’un de méfiant, tu lui dis certainement de reprendre sa pièce et partir, car tu ne veux pas de problèmes ! Il y a autant de scénarios que de personnalités ! Mais ce qui est sûr, c’est qu’à ce moment-là, le pain ne t’intéresse pas. Tu te demandes juste ce qu’il se passe !
Sourate Al Kahf : quand Allah répond à deux époques Lorsqu’on lit des ayat , c’est important de se plonger dedans.
Dans la vraie histoire, le jeune homme se fait attraper. C’était bien évidemment prévu dans le plan d’Allah ﷻ. Il allait éveiller les soupçons, il serait arrêté et l’histoire des jeunes de la caverne serait alors un signe pour ce peuple.
En effet, dans cette cité, le contexte avait changé. Tous les gens de ce pays étaient devenus croyants, mais ils avaient un problème dans leur croyance. Ils avaient beaucoup de mal à croire en la vie après la mort, la résurrection. Ils étaient éprouvés par cela. Puis, ils ont vu ces jeunes de la caverne se réveiller après 300 ans, alors qu’ils étaient considérés comme des saints. Ils ont fui pour leur croyance en Allah ﷻ et 300 ans plus tard, cette croyance s’était installée. L’éveil de ces personnes-là était une réponse aux questionnements des gens chez qui ils se sont réveillés.
Pour les gens de la caverne, le fait de trouver ces gens croyants était une réponse à une question qu’ils se sont posée avant de s’endormir :
Comment Allah ﷻ va faire pour que ce pays de mécréants devienne un jour un pays de croyants ?
Alors, avec un seul évènement, Allah ﷻ a répondu à deux époques, espacées de 300 ans. Quand on dit qu’Allah ﷻ est le Temps qu’Il est intemporel, ça prend tout son sens…
Encore une fois, si c’était toi qui voyais cette personne qui venait de 300 ans plus tôt, tu te dirais certainement que si Allah ﷻ est capable de faire cela, Allah ﷻ est forcément capable de nous ressusciter. Et quant au jeune de la caverne que tu aurais rencontré, il avait peut-être fui après avoir affirmé sa croyance en Allah ﷻ dans un pays où seule la Trinité était reconnue. Il revient dans un contexte où tout le monde est croyant (bon, on imagine !), il y a des mosquées partout, et il voit qu’il a sa réponse.
Et du point de vue du jeune de la caverne ? Lorsqu’on veut comprendre un message qu’Allah ﷻ souhaite nous faire passer, c’est important de faire au moins l’effort de se plonger dans ces histoires qu’Il a la grâce de nous mettre à disposition. C’est vraiment une aubaine d’avoir ces récits dans le Coran, à notre portée. On a juste à se plonger dedans.
Tu t’es imaginée à la place de cette boulangère. Mais, tu aurais pu tout aussi bien t’imaginer à la place du jeune de la caverne. C’est un peu plus difficile de se projeter en tant que personne de 2023, qui renaitrait en 2323 ! En effet, on ne sait pas quel sera le contexte. Il se passe tellement de changements en 300 ans. Le monde évolue d’une manière tellement rapide ! Ne serait-ce qu’en 50 ou 100 ans, on a la sensation d’être dans deux époques complètement différentes tellement les choses ont évolué. Alors imagine, 300 ans… c’est l’inconnu ; on ne sait pas.
Tout comme une personne qui viendrait d’il y a 300 ans. Elle voit des voitures quand elle ne connaît que les montures. Elle voit des téléphones alors qu’elle ne connaissait que la communication par lettres, etc.
Maintenant, repense à ce que les compagnons de la caverne ont dit à cet homme.
« Fais attention, sois doux, ne sois pas craintif, marche doucement »
L’équilibre entre la crainte, l’assurance et la délicatesse. C’est ça وَلْيَتَلَطَّفْ - wal yatalattaf :
être délicat ; faire quelque chose avec une bonne planification ; connaître les complications d’une affaire avant qu’elle n’arrive ; être subtil, doux, grâcieux, courtois, élégant, gentil et apaisant. C’est ce que ce jeune a essayé de faire.
On se dit que c’est quelque chose de quasiment impossible dans ce contexte. Comment ne pas avoir peur quand tu arrives dans un endroit que tu ne connais pas ? Comment marcher doucement, faire preuve d’équilibre dans tout cela ? Eh bien, pourtant, il a dû le faire… et il a essayé de le faire.
Ce mot est consigné dans le Coran. Lorsque tu l’entends, tu as l’impression que c’est Allah ﷻ qui te parle, qui nous parle directement.
Si tu enlèves ce mot de son contexte, ça peut tout à fait être une parole qu’Allah ﷻ te donne à toi. Tout ce qui est dans le Coran nous concerne tous. On doit pouvoir en faire quelque chose aujourd’hui.
Le mot central du Coran, pour nous informer de notre mode de vie Laisse-moi t’informer que c’est ainsi que tu vivras dans ce monde. Ce jeune était dans une position inconfortable avant de partir dans la caverne, dans un terrain hostile, familier, parmi sa famille et les gens qu’il connaissait. Mais ce terrain était aussi contraire à ses valeurs.
Ces jeunes ont dû agir avec prudence. Imagine en même temps l’inconfort de ces jeunes dans un terrain non hostile, après 300 ans, un terrain propice à leurs croyances, mais étranger. Il fallait faire preuve de gentillesse, de douceur, de tact. C’est ce qui m’amène à deux conseils, deux trésors de la sourate Al Kahf.
Agir dans ce monde avec prudence Agir avec prudence et vigilance, et cela, dans toutes les situations :
sur ton lieu de travail ; sur la route, en conduisant ; en traversant la rue en tant que piéton ; en plein examen ; en traitant avec les gens ; en gardant des enfants. Agir avec douceur et gentillesse Avec tout le monde, qu’il s’agisse de :
tes enfants, tes parents, ta fratrie, tes collègues, tes camarades, tes enseignants, tes voisins, des prestataires de services, un gardien, une femme de ménage, ton patron, tes employés, des étrangers. C’est comme cela que l’on doit driver les choses dans ce monde. Dans toutes les situations, j’agis avec prudence. Avec tout le monde, j’agis avec bienveillance et gentillesse.
Être à l’image du Coran Combien de fois dans ta vie tu t’es retrouvée comme dans la première moitié d’un tunnel ? C’est la partie la plus sombre, où il est difficile d’entrevoir la lumière au bout du chemin. Pourtant, on a la conviction que le bonheur est au bout de celui-ci. La première partie du tunnel est sombre, mais on doit y vivre, comme les gens de la caverne, sous la protection d’Allah ﷻ, avec vigilance pour tout ce qu’il y a autour et pour tenir le coup sur la durée.
La deuxième partie du tunnel n’est pas plus simple, même si l’on commence à entrevoir la lumière. Elle fait naître l’espoir de s’en sortir. Là aussi, il faut agir comme les gens de la caverne. Une fois libérés de son obscurité, ils ont agi avec tact et gentillesse, pour adoucir le reste du chemin qu’il restait à parcourir.
Tout ce que tu as vu dans cette ayah , dans ce mot, le fait de :
faire attention ; d’être douce, gentille ; pas craintive ; marcher doucement ; être équilibrée entre la crainte et l’assurance ; être délicate, courtoise et gracieuse ; agir avec une bonne planification ; faire attention aux complications ; être subtile ; élégante ; gentille et apaisante. Ce sont des caractéristiques qui appartiennent au Coran. Le Coran, lorsqu’il agit dans nos vies, c’est avec toutes ces caractéristiques.
Ce sont celles qui caractérisent aussi le Prophète ﷺ ! Son épouse Aïcha (رضي الله عنها) disait d’ailleurs de lui qu’il était un Coran qui marchait sur Terre, que son comportement était le Coran.
Ces caractéristiques, ce sont aussi celles que le Coran veut de nous. C’est une petite poignée de jeunes personnes qui nous lèguent ces conseils à travers leur vie et leur vécu.
L’équilibre dans la vie quotidienne L’équilibre que je vois dans la vie, il est dans ce mot, il est dans ce passage. وَلْيَتَلَطَّفْ - wal yatalattaf
Tu sais, la gentillesse et la douceur ont toujours fasciné et attendri les cœurs des êtres humains. La prudence n’a jamais été regrettée par un être humain. On ne retiendra pas de quelqu’un le nombre de ses voyages, de ses diplômes, le montant de sa fortune, les marques de ses vêtements ni de ses cosmétiques. Cependant, on retiendra toujours la douceur et la gentillesse de quelqu’un. On retiendra toujours le tact, la prudence, le calme, le côté posé de quelqu’un qui agit avec gentillesse. L’équilibre, c’est ce qu’on doit atteindre dans cette vie.
Quand il y a une perte d’équilibre, c’est là qu’il y a le malheur, la maladie arrive, la tristesse s’installe, les querelles et les désaccords s’installent, les injustices sont commises. Lorsque tu as une journée équilibrée, une vie équilibrée, des habitudes équilibrées, c’est le moment où tu te sens le mieux.
Analyse une de tes journées, un moment où tu t’es dit « je suis heureuse, je suis bien, je me sens bien ». À chaque fois, il y avait un équilibre. Une journée où l’on a équilibre, c’est une journée où l’on a pu faire un peu de tout :
un peu de nos devoirs et un peu de nos loisirs, un peu de repos et un peu de travail, un peu de temps seule et un peu de temps avec ceux qu’on aime, on a mangé de ce qu’on aimait et l’on a pris le temps de digérer, on a été un peu dehors et l’on a été dedans. C’est cet équilibre qui nous fait du bien. L’équilibre c’est le bonheur. C’est ce qu’Allah ﷻ veut de nous. C’est dans cet équilibre qu’on adorera le mieux Allah ﷻ. L’équilibre c’est quelque chose de progressif. C’est comme un arbre : ça ne pousse pas en une nuit. Il faut cultiver cette attitude. Et l’équilibre prend une vie entière pour se cultiver. J’ai un petit secret pour toi à ce sujet.
L’invocation que je fais systématiquement pour les gens que j’aime c’est que je demande à Allah ﷻ de leur accorder l’équilibre. Il ne se passe pas un jour sans que je ne demande pour toi l’équilibre. C’est la meilleure invocation que je pense pouvoir faire pour toi, et que j’aime faire en ton absence. L’équilibre pour toi, pour moi.
Qu’Allah nous accorde l’équilibre dans nos vies, dans nos agissements, le tact, la bienveillance, la prudence, la douceur, la gentillesse, comme il nous l’enjoint dans ce mot « وَلْيَتَلَطَّفْ - wal yatalattaf »
J’espère que cet article sur un des trésors de la sourate Al Kahf t’a plu. Sens-toi libre de le partager et de le commenter pour me dire ce qu’il t’a inspiré. Tu veux connaitre un autre trésor de la sourate Al Kahf ? Et si je te disais qu’elle te dévoile le vrai cadeau du Paradis …