Ton Coran au service de ta santé

Temps de lecture estimé : <1 min.

Nous nous étonnons d’être trop souvent fatigués, tristes, malades, anxieux, vidés d’énergie. Cependant, nous ne faisons pas ce qu’il faut pour y remédier. Enfin si, nous essayons de le faire, mais nous cherchons nos solutions dans les mauvaises sources. Pourtant, notre Coran ne cesse de nous réapprendre les basiques : la nuit est faite pour dormir et la journée pour se retrousser les manches afin d’user de notre productivité et notre créativité. Il nous apprend que manger sain contribue à une qualité de vie véritable, que l’excès est notre pire ennemi, que le stress est une source pour toutes les maladies et que les superaliments existent. Aujourd’hui, tu l’as compris, nous allons parler Coran et santé. Un vaste sujet qui prendrait des heures, tant il y a à dire. Je vais aborder ce sujet sous un angle qui te sera utile et motivant, je l’espère.

Sommaire

Les versets qui ont inspiré cet article

Oui, l’homme a été créé هَلُوعًا – Haloû’

Quand le mal le touche il est جَزُوعًا – jazoû’

et quand le bonheur le touche, il est مَنُوعًا – manoû’

Sourate Al Maarij — Versets 19 à 21

J’ai fait exprès de laisser certains termes dans leur langue d’origine, en arabe. C’est important de prendre ces mots-là et non pas leur traduction approximative et rapprochée.

Le soin apporté à notre santé

On est d’accord qu’un corps ne peut pas rester sain et en bonne santé, tout seul, par lui-même. Notre cœur ne peut pas rester en bonne santé par lui-même. Tout comme notre maison ne peut pas rester propre toute seule, par elle-même. Toute chose sur Terre a besoin de nous, de nos soins, d’entretien, d’attention particulière, et ce doit être régulier.

Nous sommes fatigués ? Eh bien, à quoi ressemble notre qualité de sommeil ? À quoi serviront café et superaliments complémentaires si nous ne dormons pas ? La nuit est faite pour dormir et elle est décrite par notre Coran comme étant une couverture. La journée est réservée au travail et à mener toutes les actions utiles pour notre route vers le Paradis.

Le sommeil, ou quand le Coran me conseille…

Pour l’anecdote, il m’arrive régulièrement d’ouvrir mon Coran un peu « au hasard » quand j’ai besoin d’un réconfort ou d’un conseil. J’ouvre mon Coran à n’importe quelle page et je lis la première ayah qui apparaît. À chaque fois, sans exception, cette ayah répondait à mon problème du moment.

Un jour, j’ouvre mon Coran très tard le soir, pour méditer et trouver du réconfort après une journée éprouvante. C’est alors que je tombe pile sur une ayah qui parle du sommeil. Cette ayah est dans la sourate al Fourqan (verset 47) et dit :

« et c’est Lui, Allah, qui vous fit de la nuit un vêtement, du sommeil un repos et qui fit du jour un retour à la vie active ».

Eh bien je peux te dire que le message que j’ai reçu en réalité en pleine figure, c’était :

« Zaynab, va dormir ! Tu es médecin, tu connais les enjeux du manque de sommeil dans la qualité de vie, et pourtant tu as besoin de me consulter, moi ton ami, le Coran, pour en être sûre. Au cas où tu en doutais encore, je te le confirme, va dormir ! »

En caricaturant, c’était comme si mon Coran me bordait pour aller dormir. Je peux te dire que ça a été hyper efficace et que je suis partie dormir direct. De toute ma vie, jamais personne ne m’avait dit d’aller dormir et que je m’exécute sans rien dire. D’habitude, j’ai tendance à dire « oui oui, t’inquiète », je temporise. Là, c’était immédiat.

C’est donc mon Coran qui remporte la palme de cet exploit : aller me faire dormir sans dire mot.

L’alimentation dans le Coran

Lorsqu’on est souvent malade, il convient de se demander comment on s’alimente. En effet, comment espérer avoir une santé physique et mentale correcte si nous ne savons pas remplir notre réservoir avec un carburant de bonne qualité.

C’est souvent en mangeant que l’on tombe malade. Pourtant, Allah ﷻ a créé la nourriture pour notre bien, à la base, pour qu’on en tire des nutriments, pour qu’on tienne la route et pour qu’on ait de l’énergie. Le problème est donc notre manière de consommer la nourriture mise à disposition par Allah ﷻ et la quantité que nous en consommons.

Concernant la quantité, le Coran nous dit des choses claires à ce sujet :

« et mangez et buvez, et ne faites pas d’excès »

– Sourate al araf, ayah 31

Le grand imam Ibn Qayyim (رحمه الله‎) a commenté cette ayah en disant que toute la bonne santé de l’humanité est contenue et résumée dans les quelques mots de cette ayah. On peut même imaginer que ce que notre Coran veut nous dire c’est que le problème numéro 1 dans notre santé physique et quelque part émotionnelle, ce sont les quantités que l’on mange.

En effet, notre corps n’a pas été créé pour recevoir d’aussi grosses quantités de nourriture ni pour en recevoir tout le temps sans interruption, sans pause véritable. Comment concevoir que l’on possède une maison à entretenir et que l’on ne sorte jamais les poubelles ?

Et que disait le Prophète ﷺ à ce sujet ?

Dans un hadith, le Prophète ﷺ nous dit :

« Jamais un être humain n’a rempli pire récipient que son ventre. Il suffit au fils d’Adam de quelques bouchées pour se nourrir, mais s’il ne peut s’en contenter, alors qu’il réserve un tiers de son estomac à sa nourriture, un tiers à sa boisson et qu’il laisse le dernier tiers vide pour lui permettre de respirer »

Tirmidhi — authentifié par cheikh Albani.

J’aime beaucoup la version arabe de ce hadith :

ما ملأ آدمي وعاء شرا من بطن بحسب ابن آدم أكيلات يقمن صلبه فإن كان لا محالة فثلث لطعامه وثلث لشرابه وثلث لنفسه

La répartition que le Prophète ﷺ nous donne est claire. Il aurait pu dire que le ventre était le pire récipient que l’on peut remplir, dans le sens où s’il est mal rempli, il fait des dégâts collatéraux difficiles à gérer. Mais, s’il est rempli correctement, c’est un allié. Là, on est bien d’accord que quand il parle d’un tiers, c’est un maximum, pas un minimum. Alors pourquoi est-ce qu’on considère ce tiers comme un minimum de nos jours ? Mange-t-on pour vivre ou vit-on pour manger ?

L’excès crée une porte d’entrée pour toutes les maladies. Je te parle en connaissance de cause !

Alimentation : quand la quantité et qualité vont de pair

Après avoir parlé de la quantité, il faut également regarder ce que l’on mange. Souvent, c’est soit directement délétère pour notre santé soit c’est inutile en termes de nutriments.

J’aime bien dire que l’être humain a fini par faire de l’ingénierie de la nourriture. Il ajoute des additifs, des colorants, il décolore pour vendre quelque chose de plus blanc (comme le sucre), il mélange des choses qui ne se mélangent pas et il sépare des choses qui sont censées rester ensemble. Pour aller encore plus loin, il chauffe à très hauts degrés et détruit les bonnes choses normalement prévues dans telle nourriture. Pire encore : il crée ses propres aliments, à la place de ceux qu’Allah ﷻ a gratifiés à la Terre. Les vrais superaliments comme :

  • l’eau,
  • l’huile d’olive,
  • le miel,
  • les fruits et légumes,
  • la bonne viande (sans excès),
  • les dattes…

Sans parler du sport, de la respiration, etc.

L’anxiété, l’état brut de l’être humain

Oui, l’anxiété fait partie de notre humain. Notre Coran nous l’a déjà dit, et c’est dans la ayah du jour.

Oui, l’homme a été créé هَلُوعًا – Haloû’

Quand le mal le touche il est جَزُوعًا – jazoû’

et quand le bonheur le touche, il est مَنُوعًا – manoû’

Par nature, Allah ﷻ te dit que tu es هَلُوعًا — Haloû’, qui est souvent traduit par instable. En fait, pour que tu puisses comprendre ce terme, c’est quand tes pensées :

  • prennent le contrôle sur toi,
  • créent de l’anxiété,
  • de la préoccupation,
  • une tendance à la négativité,
  • à imaginer le pire.

En psychologie, quelqu’un qui réagit comme ça, on va le caser dans une catégorie, c’est censé être un problème. Pour Allah ﷻ, c’est une part de nous-mêmes. En fait, il faut se dire que l’être humain n’a pas été créé pour tendre naturellement vers la positivité. On doit façonner notre esprit pour tendre vers la positivité.

En effet, l’état brut ce n’est pas un être humain qui voit le positif et le bien partout et dans tout ce qui lui arrive. La preuve, si c’était le cas, est-ce qu’on aurait besoin de tous les suivis qu’on a aujourd’hui, tous les coachings, les programmes bien-être, les applications de détente, de méditation, etc. ? Si c’est bien utilisé, ça peut être utile. Mais je cite tout cela pour te dire que si vraiment nous étions des êtres par nature positifs, optimistes, qui voyons le bien partout et le mal en dernier, alors pourquoi aurait-on besoin de tout cela ?

Pourquoi est-ce que ça pullule encore plus à notre époque ? C’est parce que ça doit se travailler, notre état brut n’est pas quelqu’un de positif. Allah ﷻ nous le dit Lui-même, l’être humain a été créé هَلُوعًا — Haloû’. Ce n’est pas une tare, ça ne fait pas de nous quelqu’un de mauvais. Le problème, c’est lorsqu’on perdure dans cet état et qu’on ne fait rien pour l’améliorer.

Travailler sur cet état brut

En fait, il faut se dire que notre esprit, comme notre corps, doit être habillé. Il faut habiller notre esprit et notre cœur de vêtements adaptés.

Le corps n’a pas été créé pour se protéger lui-même. Lorsqu’on dit parfois que le cerveau doit être façonné, travaillé, et qu’il n’est pas naturellement positif, certaines personnes se demandent pourquoi Allah ﷻ les aurait créés comme cela.

Alors, pourquoi Allah ﷻ t’a créé et t’a fait sortir du ventre de ta mère sans vêtement ? Certainement pas pour que tu restes sans vêtement toute ta vie. Allah ﷻ donne quelque chose à l’état brut, justement pour qu’on puisse l’entretenir. C’est comme si l’on t’offrait une plante, que tu la regardes et que tu considères qu’elle doit s’entretenir toute seule, elle doit grandir toute seule, etc. Si elle fane, s’abîme ou ne tient pas, vas-tu accuser la plante ? Non, car elle a besoin d’entretien.

Tout comme ta maison, qui a besoin d’être entretenue aussi. Si tu entres dans une maison neuve, où tout est propre, et que tu laisses la maison dans cet état pendant un mois, qui est-ce qui est à blâmer si la maison est poussiéreuse, sale et qu’elle sent le renfermé ?

Tout comme le corps n’a pas été créé pour se protéger lui-même du froid, des intempéries, ou encore du regard des autres, l’esprit n’a pas été créé pour être laissé à l’abandon, dans son état brut de هَلُوعًا — Haloû’.

La carapace, le propre de l’être humain

Allah ﷻ, dans ce passage, te dit que tu as créée naturellement جَزُوعًا — jazoû’, qui est souvent traduit par « abattu ». Une personne جَزُوعًا — jazoû’, c’est une personne qui est forte à l’extérieur, mais faible à l’intérieur. On parle de quelque chose de جَزُوعًا — jazoû’ quand la carapace de cette chose est dure et solide, mais que l’intérieur est mou.

Par exemple, c’est comme un fruit, ou un légume. Allah ﷻ a parfaitement choisi le terme. Quand un malheur touche cette personne جَزُوعًا — jazoû’, on a l’impression de l’extérieur qu’elle tient debout, qu’elle est en bonne forme, etc. Alors qu’en fait, elle se consume de l’intérieur.

C’est une personne qui se maudit elle-même, qui va se dénigrer, qui est négative, qui pense toute sorte de malédictions sur elle. Elle tient des propos comme :

« Ça tombe toujours sur moi… »

« Allah ne m’aime pas… »

« Je ne réussirai jamais… »

« Je n’ai pas de chance, à quoi bon… » etc.

Quelqu’un de جَزُوعًا — jazoû’, c’est ça. Allah ﷻ nous dit que c’est notre état brut. Ça signifie donc que ça se travaille ! Pense à toi, à ton corps, à ton esprit, à ton cœur comme étant des choses qu’il faut façonner et entretenir. Ça serait beaucoup trop simple si Allah ﷻ te donnait une plante magnifique, et avec ou sans ton entretien, elle ne fane pas, elle ne tombe pas, elle ne s’abime pas, elle ne dessèche pas, etc. Ce n’est pas possible, ça n’existe pas ! Ici, c’est pareil. Qui est plus vivant : une plante ou toi ? Qui est la vie même incarnée ? N’est-ce pas nous, êtres humains ?

L’être humain se refuse le bien

Par nature, Allah ﷻ te dit que tu es مَنُوعًا — manoû’, qui est traduit très souvent par « refuseur ». Alors, qu’est-ce que ça veut dire ?

Dans ce terme, il y a la racine م ن ع — ma-na- ‘a. C’est le fait d’interdire, de repousser quelque chose. Quelqu’un de مَنُوعًا — manoû’ c’est quelqu’un qui lorsqu’un bienfait lui arrive, il est anxieux à l’idée de perdre cette chose.

Cette personne prend toutes sortes de précautions, de peur de perdre cette chose. Et finalement, elle finit par étouffer le bien qu’Allah ﷻ lui a accordé à travers cette chose.

L’exemple de la voiture

Par exemple, tu possèdes une nouvelle voiture, c’est la voiture de tes rêves. Tu vas :

  • la laver toutes les semaines,
  • mettre des protections au sol,
  • enlever les cailloux régulièrement,
  • la passer au karcher tout le temps…

Tellement anxieuse à l’idée que cette chose se détériore, tu finis par interdire à tous ceux qui rentrent de la salir.

Tu t’interdis donc à toi-même le plaisir de profiter de ta voiture.

Cette personne qui est مَنُوعًا — manoû’ s’interdit un bien qu’Allah ﷻ lui a donné. Elle n’en profite pas, par peur de perdre cette chose et de perdre la valeur qu’elle lui donne.

L’exemple du père avec sa fille

De la même façon pour un père qui a une fille qu’il aime de tout son cœur. C’est la prunelle de ses yeux. Il l’a élevée, il l’a éduquée et lui a donné tout ce qu’elle voulait. Elle est intelligente, épanouie, accomplie. Dans l’inconscient d’un père مَنُوعًا — manoû‘, ça peut être un père qui a tellement peur pour sa fille, peur de la perdre, peur qu’elle se trompe de voie, qu’elle tombe sur la mauvaise personne (ce qui peut être légitime, il ne s’agit pas là de juger), etc.

Il est tellement مَنُوعًا — manoû‘ dans tout cela, que lorsque sa fille va s’intéresser à un homme qui lui convient, musulman, et qui a toutes les qualités qu’elle recherche, il est capable de dire « non » à sa fille et à ce jeune homme qui se présente. Sans raison valable, il aura alors toujours des arguments qui vont les étouffer :

« tu es trop jeune »,

« tu n’es pas assez bien pour ma fille »,

« tu peux encore faire des études », etc.

C’est une personne مَنُوعًا — manoû‘, qui a tellement peur que sa fille lui échappe, qu’il finit par l’étouffer.

Un résultat désolant

Comme la personne qui finit par ne pas profiter de sa voiture parce qu’elle interdit tout à tout le monde et même à elle-même, ce père peut s’interdire et se fermer de belles portes qu’Allah ﷻ lui donnait en étouffant sa fille, en étant مَنُوعًا — manoû‘ envers elle. Ainsi, il se prive :

  • Du bonheur d’avoir des petits-enfants de sa fille,
  • d’avoir un gendre exemplaire qui peut devenir son meilleur ami,
  • de rizq, de bienfaits et de grandes portes qu’Allah ﷻ peut lui ouvrir.
  • d’une belle descendance qui allait faire perdurer son héritage,

En fait, en restant à l’état brut de مَنُوعًا — manoû‘, on fait perdre au bienfait d’Allah ﷻ son bénéfice.

SI l’on reste مَنُوعًا — manoû‘, même le bien on ne sait pas l’accueillir correctement en fait.

Agir sur ces états bruts, c’est possible !

Allah ﷻ dit que par nature tu es هَلُوعًا — Haloû‘. Il aurait pu s’arrêter là, mais Il détaille :

Quand un malheur le touche, l’être humain est جَزُوعًا — jazoû‘.

Quand un bonheur le touche, il est مَنُوعًا — manoû‘.

Quand on dresse ce tableau, on a tendance à se dire que ce n’est pas très joyeux tout cela.

Alors on fait quoi ? Il faut façonner notre état. Allah ﷻ n’allait pas te laisser sans « traitement ». Le traitement de référence de l’anxiété, du pessimisme, de quelqu’un qui est هَلُوعًا — Haloû‘, du fait d’être جَزُوعًا — jazoû‘, d’être مَنُوعًا — manoû‘, c’est exactement la suite des ayat de l’épisode du jour. C’est dans la sourate Al Maarij, des versets 22 à 34, avec à la fin, dans la ayah 35 le rappel du plus grand bénéfice que tu obtiendras de ton commerce avec Allah ﷻ : le Paradis.

On va citer les grandes lignes de ce traitement de l’anxiété, du pessimisme, etc.

Accomplir la salat

En d’autres termes, tu resteras dans cet état, à l’idée de perdre les bienfaits de ta vie, sauf si tu décides de faire partie de ceux qui établissent la salat, ceux qui honorent leur rendez-vous avec leur Rabb, Allah ﷻ. C’est ceux qui vont aller Lui parler.

Tu resteras dans cet état brut, sauf si tu décides de faire partie de ceux qui maintiennent cette salat. Allah ﷻ répète deux fois le terme de salat :

  • ceux qui l’établissent (إِلَّا ٱلْمُصَلِّينَ), ceux qui prient chaque jour ;
  • ceux qui la maintiennent (عَلَىٰ صَلَاتِهِمْ دَآئِمُونَ), ceux qui chérissent et célèbrent cette salat. Ces gens ne ratent leur prière pour rien au monde.

S’acquitter de la zakat

Les gens sauvés de cet état brut sont aussi ceux qui donnent la zakat à qui de droit. Ce sont ceux qui donnent une petite partie légale de ce qu’ils ont pour purifier et pour bénir tout le reste de leurs possessions, matérielles ou non.

Se préparer au Jour dernier

Ces gens, bien heureux de quitter l’état brut de هَلُوعًا — Haloû‘, sont ceux qui savent que le Jour du jugement est vrai et qu’il arrivera. Ce sont donc des gens qui s’y préparent et qui pèsent leurs actions ici-bas.

Ce sont aussi eux qui craignent la punition divine, l’Enfer. Ces gens aiment Allah ﷻ donc ils s’éloignent de ce qu’Il n’aime pas et de ce qui pourrait Le rendre déçu d’eux-mêmes. Ils savent que si Allah ﷻ est déçu d’eux, plus rien n’aura d’importance et rien ne pourra les sauver des conséquences.

Préserver sa chasteté

Ces gens-là sont également ceux qui se maintiennent dans la chasteté, qui se tiennent éloignés de la turpitude, de l’injustice que constitue le fait de s’approprier un droit non mérité et non permis, en d’autres termes, les plaisirs de l’intimité du couple sont des droits qui se méritent. Il y a un protocole divin à suivre pour cela. Ça s’appelle le mariage, en bonne et due forme. C’est un engagement qu’Allah ﷻ a qualifé de مِّيثَٰقًا غَلِيظًا — mîthaq ghalîdhân dans son Coran, qu’on pourrait traduire grossièrement par un contrat, un engagement, un pacte avec Allahﷻ. C’est si solennel que seul un idiot se risquerait à le prendre à la légère.

Être digne de confiance

Ce sont ceux qui gardent précieusement ce qu’on leur confie, qui ne transgressent leurs engagements sous aucun prétexte. Ils sont dignes de confiance. Avec eux, on dort sur nos deux oreilles.

Ce sont ceux qui, lorsqu’ils témoignent, ne le font que dans la stricte vérité. Ils sont justes, et encore une fois, dignes de confiance.

Préserver sa salat… encore une fois !

Pour finir, Allah ﷻ dit que ce sont ceux qui préservent précieusement, presque jalousement leur salat.

Il commence par parler de salat, deux fois et à la fin Il reprend encore ce terme. La salat est donc en tête du traitement, et aussi en fin de traitement. C’est donc une boucle continue. C’est la pierre angulaire de ta relation avec Allah ﷻ, c’est donc normal. Aucun bon rétablissement, aucune convalescence, aucune guérison vraie et durable n’est possible sans la salat.

Si une personne a l’impression de se sentir bien alors qu’elle ne célèbre pas la salat, alors qu’elle sache dès maintenant que ce sera éphémère, c’est même un leurre. La prière, ce lien avec Allah ﷻ, c’est un excellent moyen de faire rentrer le Coran dans ta vie. Et quand le Coran entre dans ta vie, il transforme tout en bien.

Le cœur, le réceptacle de ton Coran

Si tu oublies les grands principes de ta santé mentale et physique, ton Coran est là pour te le rappeler. Tu sais où loge ton Coran ? Il loge dans ton cœur. J’aime bien dire que le cœur est le seul endroit où il accepte de s’établir, d’habiter, de loger. C’est l’organe qui distribue le carburant à tout le reste de ton corps, alors tu sais ce qu’il te reste à faire. S’il y a bien un organe sur lequel tu dois focaliser les soins, c’est ton cœur. Et ton cœur est l’affaire de ton Coran, tu as donc tout ce qu’il te faut.

Je suis médecin du corps par mon métier, mais si j’étais un « médecin du cœur » et que quelqu’un se présentait et me parlait de son mal-être et qu’il n’a pas la salat, alors je ne cesserais de lui prescrire, en tête d’ordonnance et en fin d’ordonnance. Je lui dirais même que j’aurais beau lui donner tous les médicaments et tous les conseils de la Terre, si elle ne suit pas d’elle-même la prescription sacrée d’Allah ﷻ, je ne pourrais rien pour elle, et personne ne pourra rien.

Notre rencontre avec Allah ﷻ

Je lui rappellerai que comme tout le monde, elle retournera vers Allah ﷻ, et Il lui posera des questions que tout le monde redoute qu’on lui pose. Imaginez que le jour du jugement, Allah ﷻ te dise :

« Je t’ai tout donné, je t’ai tout mis à disposition, pourquoi as-tu tourné le dos à tout cela ? Pourquoi avoir volontairement choisi de rester dans la maladie, dans la tristesse, dans l’anxiété, dans la douleur, dans la peur… Pourquoi ? Je t’ai pourtant donné en exemple quelqu’un qui a fait cela et qui a mal fini : Sheytan. Alors, pourquoi ne pas m’avoir fait confiance ? »

Je prie Allah ﷻ pour toi, pour moi, de ne jamais avoir à vivre une telle honte devant Allah ﷻ, de ne jamais avoir à vivre la déception d’Allah ﷻ le Jour du Jugement Dernier. Je prie Allah ﷻ pour toi et pour moi de Le rencontrer fières d’avoir maintenu en bonne santé notre cœur, notre corps, notre esprit. Fières d’avoir utilisé les traitements, les remèdes et les superaliments qu’Allah ﷻ nous a mis à disposition. Fières d’avoir eu assez d’énergie pour mener à bien notre route vers notre Paradis.

Coran et santé : une autre ayah avant de te laisser…

Je termine avec une ayah qui m’est venue en tête tout de suite, et qui m’émeut, qui m’émerveille parce qu’elle résume tout ce qu’on disait depuis tout à l’heure. Elle vient appuyer ce qu’Allah ﷻ nous enseigne à travers le Coran sur notre santé :

Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de Salat portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès.
يَٰبَنِىٓ ءَادَمَ خُذُوا۟ زِينَتَكُمْ عِندَ كُلِّ مَسْجِدٍۢ وَكُلُوا۟ وَٱشْرَبُوا۟ وَلَا تُسْرِفُوٓا۟ ۚ إِنَّهُۥ لَا يُحِبُّ ٱلْمُسْرِفِينَ

Sourate al Araf — verset 31

Allah ﷻ a mis et associé la salat comme acteur de notre santé physique, au même titre que de manger sainement et de boire, le tout dans des quantités raisonnables. On voit clairement que sans salat je ne peux pas me tenir en bonne santé. Sans respect des quantités et de la qualité de ce qu’on ingère, dans notre corps, à travers l’alimentation, je ne peux pas me maintenir en bonne santé. Cette ayah vient nous apprendre que la santé mentale et psychique est tout aussi importante que la santé physique. C’est ce que je trouve merveilleusement beau avec notre Coran. Il nous accompagne dans tout. Tu vois, il est notre meilleur allié santé.

Coran et santé vont de pair, comme tu l’as vu dans cet article. J’espère que cette démonstration t’en aura appris davantage sur la nature humaine, sur la manière dont Allah ﷻ nous a façonné et sur la façon de la travailler. Si tu penses que cet article peut être utile à d’autres, n’hésites pas à le partager. Pour profiter de toutes les sagesses de ton Coran au quotidien, tu peux me rejoindre sur Instagram. Et pour découvrir toutes les thématiques du blog Coran de mon Coeur, c’est juste ici ! ⤵️

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