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L’argent en Islam : Une épreuve, un outil, une responsabilité

Temps de lecture estimé : 39 min.

L’argent est une épreuve, un outil, mais aussi une responsabilité. Cependant, c’est également une opportunité de construire une vie en accord avec nos valeurs musulmanes.

Alors, comment un musulman doit-il gérer ses finances ? Comment reconnaît-on un musulman à travers sa gestion financière ? Comment s’assurer que nos dépenses, notre épargne et notre rapport à l’argent sont conformes au Coran et à la Sunna ?

Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet souvent considéré comme tabou : l’argent en Islam, et plus largement les finances. Pourtant, c’est un sujet essentiel, notamment en période de Ramadan, un mois où l’on est appelé à multiplier les aumônes, à faire preuve de générosité et à organiser nos dépenses avec sagesse. L’éthique financière islamique est trop souvent négligée, alors qu’elle impacte directement notre quotidien et notre avenir.

Sommaire

Introduction de l’invitée du jour : Rabia Tebiel

N’étant pas experte en finances islamiques, j’ai choisi de m’entourer de quelqu’un de spécialisé dans ce domaine. J’ai donc le plaisir d’accueillir notre très chère Rabia Tebiel.

Rabia, As Salam ‘alaykoum wa rahmatullahi wa barakatuh. Je suis très heureuse de t’accueillir aujourd’hui.

Rabia : Wa ‘alaykoum salam wa rahmatullahi wa barakatuh. C’est un immense honneur pour moi de participer à ton podcast Coran de mon cœur. Je tiens à te remercier sincèrement pour cette belle invitation.

En tant qu’élève de ta formation Coran de ma vie, j’ai appris combien le Livre d’Allah ﷻ est un guide essentiel, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi dans notre vie quotidienne. Et bien sûr, la gestion financière et notre relation avec l’argent en font partie. Je suis ravie de partager ces réflexions avec toi et nos auditeurs aujourd’hui.

Je pense que tu es passionnée par l’économie et les finances, en particulier les finances islamiques. Tu es consultante en finances islamiques et en éthique. Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

Rabia : Exactement ! Depuis très jeune, j’ai été intéressée par l’entrepreneuriat, la finance et le business en général. J’ai suivi des études en économie et en comptabilité avant de me spécialiser en finances.

Dans mon parcours professionnel, j’ai été confrontée aux problématiques de notre société capitaliste, ce qui m’a amenée à rechercher une finance plus éthique. Il y a une dizaine d’années, on parlait surtout d’économie sociale et solidaire dans la finance conventionnelle. Petit à petit, la finance islamique a commencé à se développer en Europe, et j’ai choisi de m’y spécialiser. Mon objectif est d’aider nos frères et sœurs à gérer leurs finances de manière licite, en accord avec les principes islamiques.

Un sujet essentiel pour les musulmans

Je pense que nous avons besoin de plus de personnes engagées dans ce domaine. L’argent est une réalité incontournable de notre existence, encore plus en tant que membres de la communauté du Prophète Muhammad ﷺ. On ne peut pas ignorer cet aspect de notre vie.

Ce sujet est souvent considéré comme tabou. Un tabou est quelque chose que l’on préfère ignorer, comme si le simple fait de ne pas en parler faisait disparaître le problème. Or, l’argent et la finance ne peuvent pas être des tabous en Islam, car ce sont des thèmes omniprésents dans le Coran.

Le verset qui a inspiré l’épisode

« Ceux qui pratiquent le riba (intérêt usuraire) ne se tiennent au Jour du Jugement dernier que comme se tient celui que le toucher de Shaytan a bouleversé. Cela parce qu’ils disent : « Le commerce est tout à fait comme le riba », alors qu’Allah a rendu licite le commerce et illicite le riba. Celui donc qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur peut conserver ce qu’il a acquis auparavant, et son affaire dépend d’Allah. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu ! Et ils y demeureront éternellement. »

  • Sourate al-Baqarah, ayah 275

Rabia, c’est toi qui as choisi cette ayah comme base de réflexion pour notre épisode. Peux-tu nous expliquer pourquoi elle fait particulièrement sens pour toi dans le cadre de notre discussion d’aujourd’hui ?

Rabia : Aujourd’hui, il est impossible de parler de finance, qu’elle soit religieuse ou conventionnelle, sans aborder la question de l’intérêt. Nous évoluons dans un système capitaliste où l’économie repose en grande partie sur le riba (l’intérêt). Cette interdiction, clairement mentionnée dans le Coran, constitue un élément essentiel des principes financiers en islam.

Heureusement, la communauté musulmane est de plus en plus sensibilisée à cette question. Il y a dix ans encore, ce sujet était rarement abordé, alors qu’aujourd’hui, de nombreuses personnes prennent conscience des enjeux et cherchent à s’éloigner du riba.

L’économie islamique : Un système éthique et équitable

Les objectifs

Avant d’approfondir le sujet du riba, il est essentiel de comprendre que la finance islamique s’inscrit dans un cadre plus large : celui de l’économie islamique. Contrairement à l’économie conventionnelle, qui repose sur l’accumulation du capital et la spéculation, l’économie islamique se fonde sur des valeurs essentielles :

  • La justice sociale
  • L’équité entre les parties
  • La répartition des richesses
  • La lutte contre la pauvreté

Ces principes correspondent parfaitement à notre fitra (la nature originelle de l’être humain).

La finance islamique repose sur des principes éthiques qui interdisent certaines pratiques considérées comme injustes et déséquilibrées. L’une des principales interdictions est celle du riba. Aujourd’hui, de nombreuses personnes prennent conscience des méfaits de ces interdictions et cherchent à s’en éloigner. Ce changement a été possible grâce :

  • À une sensibilisation accrue par les acteurs de la communauté
  • À l’émergence de solutions alternatives permettant d’éviter l’intérêt

Les piliers de la finance islamique

La finance islamique repose sur plusieurs principes fondamentaux :

  1. L’interdiction du riba (intérêt)
  2. L’interdiction de l’investissement dans des secteurs haram
  3. Le partage des risques et des profits
  4. L’interdiction du gharar (incertitude excessive)
  5. Investir dans des actifs tangibles

Nous allons désormais entrer davantage dans le détail.

Le riba 

Une interdiction formelle

Le riba désigne principalement les prêts avec intérêt. Il s’agit d’une pratique où une institution financière prête de l’argent en exigeant un remboursement avec un surplus (les intérêts). Ce système est strictement interdit en islam, car il permet d’accumuler des richesses sans aucun effort.

L’islam privilégie la création de richesse par le travail et des outils tangibles. Or, le riba s’oppose à cette vision en attribuant de la valeur au temps plutôt qu’au travail.

Il est crucial de rappeler que l’interdiction du riba ne fait l’objet d’aucune ambiguïté en islam. Le Coran est clair à ce sujet, la ayah est claire comme de l’eau de roche, et le Prophète ﷺ a souligné la gravité de cette pratique en affirmant que traiter avec le riba équivaut à déclarer la guerre à Allah ﷻ. Une mise en garde qui devrait suffire à dissuader quiconque de s’y aventurer.

La prudence est de mise

Aujourd’hui, il existe différentes formes de riba, parfois dissimulées dans divers produits financiers. Face à cette réalité, il est essentiel pour les musulmans d’adopter une posture de prudence.

Le conseil principal à donner est le suivant : dès qu’un doute, même minime, existe quant à la conformité d’une transaction, il est préférable de s’en éloigner. La gravité du riba est clairement soulignée dans le Coran, et son interdiction est sans équivoque.

Les secteurs d’investissements interdits en Islam

L’importance de l’éthique

Un autre pilier essentiel de la finance islamique concerne le choix des investissements. Il est impératif d’investir uniquement dans des secteurs conformes aux principes de l’islam et de s’éloigner des industries illicites.

Les domaines interdits incluent notamment :

  • L’industrie de la drogue
  • L’alcool et les jeux de hasard
  • L’armement
  • Toute activité portant atteinte aux valeurs islamiques

À l’inverse, l’islam encourage l’investissement dans des secteurs bénéfiques pour la société, tels que :

  • La santé
  • L’éducation
  • Les énergies renouvelables
  • Les projets ayant un impact positif sur l’économie et la communauté

La gestion des revenus

La finance islamique ne se limite pas à la génération de revenus licites. Elle englobe également la manière dont ces revenus sont stockés et dépensés.

Ainsi, avant d’utiliser son argent, il est nécessaire de s’assurer qu’il est stocké et utilisé de manière licite. Cela implique de choisir des institutions financières conformes aux valeurs islamiques et d’éviter de financer des secteurs nuisibles à la société.

Le partage des risques et des bénéfices

Un autre principe fondamental de la finance islamique repose sur l’équité dans le partage des risques et des bénéfices. Contrairement au système conventionnel où certains acteurs (comme les banques) bénéficient d’un profit garanti, l’islam impose une répartition équitable entre toutes les parties impliquées.

Par exemple, lorsqu’un investisseur finance une entreprise, il doit également accepter une part des risques en plus des bénéfices éventuels. Tous les acteurs impliqués dans l’entreprise doivent explicitement accepter une part des risques et des bénéfices. Cette approche assure une plus grande justice économique et évite les déséquilibres dans les relations commerciales.

L’interdiction de la spéculation excessive (Gharar)

L’islam interdit toute transaction reposant sur l’incertitude excessive (Gharar) et la spéculation. Aujourd’hui, cette interdiction concerne particulièrement les marchés financiers conventionnels, où l’on retrouve des pratiques telles que :

  • Le trading spéculatif
  • Les produits dérivés sans sous-jacent réel
  • Les contrats basés sur l’incertitude

L’objectif est d’éviter les transactions qui reposent uniquement sur des suppositions ou des hasards financiers, ce qui peut mener à l’injustice économique.

Investir dans des actifs tangibles

Enfin, la finance islamique impose que toutes les transactions financières soient adossées à un actif tangible. Contrairement à la finance conventionnelle, où de nombreux produits sont purement spéculatifs, la finance islamique exige que chaque transaction repose sur un bien ou un service réel.

Cela signifie qu’un investissement doit être directement lié à une valeur économique concrète et productive. Ce critère constitue un filtre efficace pour déterminer si une opportunité d’investissement est licite ou non.

Et cela permet justement de participer à une création de richesse réelle et tangible, ce qui est essentiel. L’objectif est d’éviter la spéculation et tout ce qui est fictif. En finance islamique, il y aura toujours un actif concret, qu’il s’agisse d’immobilier, d’or ou d’une entreprise proposant des biens et services réels. Ce principe constitue un véritable filtre permettant de vérifier si un investissement est licite.

L’argent en Islam : La vie n’est pas un casino

Ce point rejoint également la question du risque. Dans la spéculation, le risque est souvent bien plus élevé que les bénéfices, et il s’agit parfois d’un risque inutile. 

L’islam interdit précisément les excès, et la finance islamique vise à limiter ces comportements déraisonnables, notamment dans la prise de décision financière. Un marché basé sur une prise de risque excessive ne correspond pas aux fondements éthiques de la finance islamique.

C’est un rappel important, car aujourd’hui, certains discours, notamment ceux d’entrepreneurs influents, mettent l’accent sur la nécessité de prendre des risques, parfois extrêmes. Ils encouragent à « risquer de tout perdre », à utiliser des leviers financiers pour se relancer en cas d’échec. Or, cette approche est en contradiction avec les enseignements islamiques. Elle rappelle le verset dans lequel Allah dit :

« Ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. »
Sourate 2, verset 195

Autrement dit, il ne faut pas se précipiter vers la perdition. La vie n’est pas un casino.

On retrouve ici le principe du gharar, un des piliers de la finance islamique, qui condamne la spéculation excessive. Ce principe repose sur un constat évident : la spéculation ne profite ni à l’individu ni à la société. L’histoire récente l’a prouvé avec les multiples crises économiques provoquées par des marchés financiers déconnectés de l’économie réelle.

Les conséquences sont visibles à toutes les échelles :

  • À titre individuel : les jeux de hasard et les investissements spéculatifs ruinent de nombreuses personnes et familles.
  • À l’échelle collective : ces pratiques entraînent des crises économiques aux impacts désastreux sur la société.

C’est pourquoi la finance islamique repose sur des bases solides, éthiques et durables. Son objectif est d’instaurer une économie saine, ancrée dans une vision à long terme, et bénéfique aussi bien à l’individu qu’à la communauté dans son ensemble.

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L’argent en Islam : un bien ou un mal ?

Cela nous amène à une question essentielle : quelle est la vision de l’islam sur l’argent ?

L’argent est-il une bonne ou une mauvaise chose ? La réponse peut sembler évidente, mais elle mérite d’être approfondie.

En islam, l’argent est une amana (un dépôt, une responsabilité) confiée par Allah ﷻ. C’est Lui qui nous le donne, et Il nous demande de le gérer avec hikmah (sagesse).

Le Prophète ﷺ est un modèle dans sa gestion financière. Il faisait preuve d’un équilibre parfait :

« Il n’était ni avare ni extravagant. »

Il est également très important de prendre en compte l’intention derrière nos dépenses et la manière dont nous gérons nos ressources. Nous devons utiliser correctement ce que nous avons à notre disposition. 

La relation personnelle avec l’argent

Il est vrai que notre relation avec l’argent est particulière. Elle est souvent façonnée par un héritage transmis par nos familles, notre environnement et nos expériences de vie. Cette relation peut varier considérablement en fonction du lieu où nous avons grandi, des valeurs inculquées par nos parents et du contexte dans lequel nous évoluons. Ainsi, la perception de l’argent et son rôle peuvent être très différents d’une personne à l’autre.

L’argent comme outil

Aujourd’hui, il est important de voir l’argent comme un outil, comme une ressource que nous avons reçue, et ce, peu importe sa quantité. Dans notre société capitaliste actuelle, l’argent est souvent utilisé pour évaluer la réussite, alors qu’il devrait être mesuré par l’impact que nous pouvons avoir sur notre environnement. Cette perception biaisée influence inévitablement nos décisions.

Dans cette société où l’argent occupe une place centrale, les entreprises, qui sont les principaux acteurs économiques, sont jugées sur leur capacité à générer des profits. Le succès d’une entreprise est généralement évalué en fonction de sa rentabilité, c’est-à-dire la richesse qu’elle crée d’un point de vue financier.

Une approche plus éthique de la richesse

Cependant, dans une économie islamique, la richesse réelle d’une entreprise ou d’un individu devrait être mesurée par son impact social, par son rayonnement et par les contributions positives qu’il apporte à la société.

Notre vision de l’argent, en termes de quantité, est complètement biaisée par la société actuelle. Nous sommes constamment poussés à accumuler de l’argent sans limite. Pourtant, aujourd’hui, l’argent devrait avant tout être un outil pour nous permettre d’avoir un impact positif, de développer des projets éthiques et de contribuer à la communauté de manière générale. C’est une question de relation avec l’argent.

L’argent comme une amana 

Dans notre religion, il est essentiel de comprendre que l’argent est une amana donnée par Allah ﷻ. Il nous a confié cet argent pour que nous en fassions un bon usage. Et si Allah ﷻ a confié plus d’argent à quelqu’un qu’à un autre, c’est parce qu’il pense que cette personne sera capable de mieux le gérer. C’est une grande responsabilité d’avoir de l’argent entre les mains.

La responsabilité liée à l’argent

Avoir de l’argent est une responsabilité importante. Par exemple, la Zakat al-Maal est une obligation dans notre religion : elle permet de redistribuer une partie de la richesse pour aider les plus démunis à s’en sortir. C’est un pilier de notre foi, et cela montre l’importance du partage des ressources. Lorsque nous avons de l’argent, il est crucial de bien l’utiliser.

Il est souvent dit que certaines personnes ont plus d’argent que d’autres, mais ce n’est pas une question de quantité. L’argent doit être utilisé de manière responsable. Ceux qui ont une grande somme d’argent portent une grande responsabilité : ils seront questionnés sur la manière dont ils l’ont utilisé. À chaque niveau, nous avons cette responsabilité, même si les chiffres peuvent varier.

Il ne s’agit pas seulement de la gestion de l’argent en termes de quantité, mais de savoir comment le gérer de manière juste et responsable. Peu importe combien nous avons, il est important de rendre cette relation avec l’argent plus sereine et plus équilibrée.

Afin d’aider à une meilleure gestion de l’argent, nous allons maintenant partager quelques conseils pratiques que chacun pourra appliquer facilement dans sa vie quotidienne, pour une gestion financière plus sereine.

L’impact de l’argent sur nos dépenses et notre consommation

Cela nous amène naturellement à parler des dépenses et de la consommation. En effet, si nous avons de l’argent, cela implique nécessairement des dépenses. Ainsi, ce que tu soulignes, c’est que notre mode de vie doit être réajusté.

Je me posais donc la question : quels sont les pièges financiers dans lesquels les musulmans tombent aujourd’hui ? Je pense, par exemple, à des points comme : 

  • la surconsommation, 
  • les dettes, 
  • le manque de planification,
  • le gaspillage 
  • la priorité accordée au plaisir immédiat au lieu d’investir dans des choses durables.

Les principaux pièges financiers

Je vais partager avec vous cinq points essentiels, à l’image des cinq piliers de l’islam, qui peuvent aider à avoir une relation plus saine avec l’argent, ou du moins entamer ce cheminement.

Il est important de comprendre que ce cheminement est long. En fonction de notre situation personnelle et financière, les choses évolueront, mais ce qui prime, c’est que notre vision de l’argent puisse changer avec le temps. Par exemple, on entend souvent des gens dire : « Si j’avais autant d’argent, j’aurais fait ci, j’aurais fait ça« . Mais en réalité, on ne peut pas se mettre à la place de quelqu’un qui dispose de cette somme, car c’est un type de réflexion qui ne mène nulle part.

L’accompagnement dans la gestion des finances

La relation avec l’argent est complexe, et c’est pourquoi il est essentiel d’être accompagné à chaque étape. Nous devons constamment remettre en question notre gestion des finances. Pour commencer ce cheminement, il est nécessaire de prendre conscience que c’est un processus de longue haleine. À chaque étape de nos vies, nous serons confrontés à des défis financiers différents. C’est là qu’il est essentiel de renouveler constamment notre intention et de réévaluer nos priorités.

Peu importe où vous en êtes aujourd’hui dans votre relation avec l’argent, que vous ayez peu ou beaucoup d’argent, c’est un travail quotidien. Il faut régulièrement prendre du recul et resituer ses intentions. Dans la gestion de ses finances, il est crucial de prendre le temps de revoir ses objectifs et de s’assurer qu’ils sont alignés avec nos valeurs et nos priorités.

Conseil n°1 : Éradiquer complètement le riba 

Le premier élément fondamental que nous devons aborder est le Riba. Comme nous l’avons évoqué précédemment, il est impératif d’éradiquer complètement le Riba. Aujourd’hui, dans la communauté musulmane, nous devons en faire sorte qu’il n’y ait plus aucune mention du Riba, et ce, pour les générations futures. Cela doit devenir une évidence pour nos enfants afin qu’ils n’entendent même plus parler du Riba.

C’est une base essentielle de la gestion de nos finances, et comme nous l’avons mentionné avec la ayah, c’est un aspect crucial à éliminer de notre vie financière. S’éloigner du Riba doit être notre priorité.

La dette et le riba : une relation indissociable

Souvent, le Riba est lié à la dette, car il provient généralement de crédits ou de prêts avec intérêts. Le lien entre le Riba et la dette est direct : chaque fois que nous contractons un prêt avec intérêts, nous tombons dans le Riba. Par conséquent, il est impératif d’assainir nos finances, surtout si nous avons des crédits ou emprunts avec intérêts. Il faut trouver des solutions pour se libérer du Riba et remettre nos finances en ordre.

L’importance de rembourser ses dettes rapidement

Une autre règle fondamentale est de rembourser ses dettes dès que possible, qu’elles soient associées au Riba ou non. Cela est crucial pour maintenir une gestion saine de notre argent. Il est essentiel de comprendre que, au-delà du Riba, l’endettement, en général, est un mal de notre époque.

L’endettement est devenu un fléau dans nos sociétés modernes, créant des esclaves de la dette, et ses conséquences sont énormes. Les individus qui sont endettés peuvent voir leur quotidien bouleversé, et cet impact ne se limite pas à eux-mêmes, mais touche également la société dans son ensemble.

Au-delà de l’aspect formellement interdit du Riba, il est important de considérer l’impact d’avoir une dette, quel qu’en soit le type. La relation que nous entretenons avec l’argent est affectée par l’endettement et influence nos actes au quotidien. Le Riba et la dette doivent être évités à tout prix.

La ayah la plus longue du Coran

Elle se trouve dans Sourat Al-Baqarah, elle fait une page entière et elle parle précisément de la dette. Et je trouve fascinant que la plus longue ayah du Coran traite de ce sujet.

Cette ayah, qui occupe toute une page, montre clairement l’importance de la question de la dette. Ce n’est pas un hasard. Cela signifie que le sujet de la dette, qu’elle soit liée au Riba ou non, doit être pris au sérieux et traité avec diligence. Si cette ayah est la plus longue du Coran, c’est parce qu’Allah ﷻ veut que nous lui prêtions une attention particulière.

En effet, même si nos générations ont beaucoup mis l’accent sur l’évitement du Riba, il est également essentiel de s’intéresser au principe même de la dette classique. Les enseignements coraniques et les sages conseils relatifs à l’argent et aux finances nous rappellent l’importance de maintenir une gestion saine et éthique de nos ressources.

Les dettes, même sans frais : une remise en question nécessaire

Dans notre communauté, nous voyons souvent des personnes se poser des questions concernant les emprunts, notamment ceux en trois fois sans frais. Mais il est important de se remettre en question sur le principe même de la dette et sur son impact sur notre quotidien. Bien que ces emprunts semblent attractifs et sans intérêts, il ne faut pas sous-estimer les conséquences possibles.

Si nous contractons une dette, même sans frais, il est crucial de comprendre que l’impact peut se prolonger dans le futur. Par exemple, si nous partons sans avoir remboursé cette dette, nous laissons un fardeau financier à nos enfants ou à notre famille. Cela peut avoir des répercussions bien plus larges que ce que l’on imagine au moment de l’emprunt.

L’importance de formaliser la dette

Ce phénomène n’est pas seulement limité aux crédits commerciaux. Il existe aussi des situations où les dettes entre proches ne sont pas formalisées. Parfois, on prête ou emprunte de l’argent sans rédiger un contrat, pensant que la parole suffit. Cependant, le Coran nous enseigne qu’il est essentiel de formaliser cet engagement.

Il est important d’avoir des témoins et un contrat écrit, même si ce n’est pas un document notarié. Ce contrat peut être simple, mais il doit être clair et signé par toutes les parties impliquées. Le but est de protéger les deux parties, éviter les malentendus, et respecter les engagements pris.

Les dangers du manque de formalisation

Le problème, lorsqu’il n’y a pas de contrat écrit, c’est que la parole seule peut être interprétée différemment par chacun. Le délai de remboursement peut changer, le montant prêté peut être revu à la hausse ou à la baisse, et parfois même les raisons de l’emprunt sont rediscutées. Cela peut entraîner des disputes et des incompréhensions.

De plus, une personne qui prête peut se retrouver à être perçue comme trop insistante, voire égoïste, simplement parce qu’elle demande son argent, ce qui n’est pas le cas si tout est clarifié dès le départ.

Il est donc essentiel de clarifier les termes des prêts, même dans le cadre familial ou entre amis, pour éviter les conflits. Le manque de formalisation peut conduire à des malentendus, des tensions et des désaccords qui auraient pu être évités en prenant les bonnes précautions dès le départ. La formalisation, bien qu’elle puisse sembler compliquée ou contraignante, est en réalité une manière de préserver la paix et de respecter les droits de chacun.

Formaliser la dette pour éviter le doute

Aujourd’hui, la situation devient de plus en plus problématique, car de nombreuses personnes ne veulent plus traiter des prêts ou des dettes, même lorsque cela pourrait aider. Pourtant, il est tout à fait possible d’aider une personne en difficulté de manière formelle et transparente. Formaliser une dette, même simplement à travers un document, peut faire toute la différence. Cela permet de clarifier la situation et de définir des éléments essentiels comme la date de remboursement, les conditions de paiement, etc.

Cela peut également limiter certains malentendus ou doutes. Par exemple, une fois que la dette est formalisée avec des conditions claires, cela permet à l’emprunteur de continuer à vivre normalement et de réaliser ses projets, tout en sachant qu’il doit honorer ses engagements à la date convenue. Cela évite les situations où l’emprunteur, ayant emprunté de l’argent, se voit reprocher des dépenses parallèles, comme un voyage, par exemple.

Dans notre religion, l’entraide, le don et le prêt sans intérêt sont essentiels. Cependant, un prêt, même sans intérêt, doit être défini clairement pour que les deux parties soient protégées et pour que la relation soit saine et transparente.

Conseil n°2 : Repenser sa consommation

 Passons maintenant à un autre point crucial : notre relation avec la consommation. De manière générale, la société actuelle nous incite à consommer de manière excessive. Cela nous mène parfois à contracter des crédits ou des prêts pour assouvir des besoins qui, souvent, sont éphémères.

Le deuxième élément que je voudrais aborder est donc de s’éloigner de la société de consommation. C’est un long travail, car nous avons été baignés dès notre enfance dans un monde matérialiste. La consommation devient une sorte de dépendance. À un moment donné, le matériel devient une « drogue » qu’il est très difficile de reconnaître et de quitter.

Il est essentiel de comprendre que cette dépendance matérielle peut affecter profondément notre manière de vivre et de penser. C’est un sujet sensible, surtout pour notre communauté. Cela touche à notre égo, à notre transmission familiale, et à beaucoup d’autres aspects de nos vies. Il est donc crucial de reconnaître ce problème et d’initier des actions pour s’en libérer, petit à petit.

Remise en question des finances et assainissement

Il n’est pas facile pour tout le monde de remettre en question ses finances. C’est le cas notamment si l’on se trouve face à une situation où il faut analyser et mettre le nez dans les détails financiers pour repartir sur des bases saines. Le mot qui me vient à l’esprit, c’est assainissement. Il n’y a pas beaucoup de personnes prêtes à prendre cette étape, alors que cela pourrait être tellement bénéfique. Si chacun prenait le temps d’analyser ses finances, cela serait salvateur pour la majorité.

Je pense que c’est quelque chose qui mérite de l’attention, et que tout le monde devrait y réfléchir dès maintenant.

Le Ramadan, une période propice

En plus, avec l’approche du Ramadan, c’est une période particulièrement propice pour cela. Pendant le mois de Ramadan, nous avons tendance à nous éloigner de la consommation excessive dans tous les domaines. Cela peut être l’occasion idéale pour faire un sevrage, en s’éloignant de la consommation futile. 

On pourrait se dire, par exemple, pendant une semaine ou tout le mois de Ramadan, on ne fera aucun achat inutile. Cela pourrait être un véritable défi, mais aussi une opportunité de changer nos habitudes et de diminuer progressivement notre dépendance à la société de consommation.

Le jeûne matériel et la gestion financière

Petit à petit, on pourrait prendre l’habitude de ne plus acheter ce qui est éphémère ou non essentiel, et ainsi, on évite de se retrouver dans une situation financière délicate, souvent sans s’en rendre compte. La consommation matérielle, dans sa forme classique, représente un gros budget dans de nombreuses familles. Si on lève le pied sur cette consommation, cela peut nous permettre de concrétiser des projets plus importants, avec un impact réel et positif sur notre quotidien.

Ce que j’appelle le « jeûne matériel » ou « jeûne de la surconsommation » est une démarche qu’on peut essayer de réaliser petit à petit. Cela peut se faire de manière ponctuelle, en choisissant une semaine ou un mois où on se fixe cet objectif. Cela permet d’évaluer nos habitudes de consommation et d’orienter nos choix vers des dépenses plus réfléchies.

Conseil n°3 : La Zakat et la purification des finances

Le troisième élément à prendre en compte pour une meilleure gestion financière est la Zakat. La Zakat est un moyen de purification naturelle de nos biens et de nos finances. Elle est due une fois par an, et c’est l’occasion idéale pour faire un bilan de ses finances personnelles. C’est un moment pour faire un tri : voir les actifs que l’on possède, l’argent que l’on a mis de côté, et évaluer la gestion de ses finances.

De plus, la Zakat peut être un point de départ pour planifier l’année à venir. Après avoir versé notre Zakat et fait un point sur nos finances, on peut établir un plan pour l’année suivante, en planifiant mieux nos dépenses et en réfléchissant à la manière d’améliorer notre gestion financière.

La gestion financière et la Zakat

Il est vrai qu’on entend souvent beaucoup de choses sur la gestion financière : 

  • il faut suivre ses finances de manière quotidienne, 
  • avoir un tableau de bord mensuel, 
  • investir au jour le jour, etc. 

Cependant, en réalité, ce n’est pas nécessaire de suivre tout cela au jour le jour. Chacun d’entre nous, selon ses moyens et ses finances, devrait pouvoir faire un point annuel sur sa gestion financière. Il n’est pas nécessaire de vérifier tous les jours notre compte bancaire ou de nous stresser à chaque dépense. Un bilan annuel, voire semestriel pour ceux qui ont des projets plus complexes, est largement suffisant.

Le moment de la Zakat peut être cette occasion idéale pour faire le point sur ses finances. Cela nous permet de réfléchir à : 

  • ce que nous avons, 
  • nos revenus fixes, 
  • nos dépenses. 

C’est un bilan financier essentiel. Je pense que la Zakat est peut-être le seul pôle de dépense pour un musulman qui devrait réellement être vu comme une source de joie.

La Zakat : un acte de justice

Il n’y a pas de système plus juste que celui de la Zakat, mis en place par Allah ﷻ. Elle est tellement juste et indispensable qu’Allah ﷻ l’a rendue obligatoire et en a fait un pilier de notre foi. Chaque fois qu’Allah ﷻ impose quelque chose, c’est pour nous protéger et garantir notre bien-être. La Zakat est essentielle pour la communauté et pour l’individu. Lorsque Allah ﷻ interdit quelque chose, c’est toujours pour nous empêcher de faire du mal à notre âme ou à notre communauté.

La Zakat al-Fitr, qui arrive pendant le Ramadan, est un exemple concret de cet acte de justice. Bien que la Zakat al-Maal soit plus connue, la Zakat al-Fitr est tout aussi importante. C’est une occasion précieuse, et lorsque je vois une personne prête à la verser, je ressens un grand honneur pour elle. Pour moi, c’est une festivité, un moment de réjouissance de pouvoir être éligible à cette action.

Je me souviens de mes années d’adolescence, lorsqu’en rentrant dans la puberté, les obligations religieuses commençaient à m’inclure pleinement. Je rêvais du jour où je serais solvable à la Zakat, car je savais que cela signifierait que j’étais en capacité de contribuer à la justice divine. Cette capacité à verser la Zakat est un véritable honneur.

Je me souviens que je voyais la Zakat un peu comme des badges à collectionner. « Troisième badge, c’est fait, quatrième badge, cinquième badge », et ainsi de suite. 

Il faut se rappeler qu’on a été choisis, élus, pour pouvoir participer à ce partage de richesse. C’est un privilège, mais au-delà de ça, la Zakat est avant tout un moyen de purifier nos propres finances.

Un moyen de purifier nos finances

Il ne faut pas oublier que la Zakat n’est pas uniquement une aide pour les personnes dans le besoin, elle a aussi des vertus profondes qu’on sous-estime. Avant tout, c’est un acte de purification de l’argent que nous avons aujourd’hui. L’argent que nous avons gagné peut parfois ne pas être complètement pur. Peut-être avons-nous un jour gagné des sommes d’argent qui n’étaient pas totalement licites ou bien n’étaient pas vraiment méritées. La Zakat vient purifier tout cela. C’est une purification personnelle, et qui, par la même occasion, a un impact direct sur la communauté.

Cela s’inscrit dans les principes de l’économie islamique, où l’on prône une éthique de justice et de partage entre tous les acteurs économiques. La Zakat est un élément essentiel dans cette dynamique. Elle nous rappelle non seulement la nécessité de donner, mais aussi de prendre du recul et de réévaluer nos finances chaque année.

L’argent en Islam : Profiter du Ramadan

Le Ramadan est également un excellent moment pour ceux qui n’ont jamais versé la Zakat al-Maal, car c’est une période propice pour commencer.

InshAllah, Allah ﷻ nous récompensera non seulement pour avoir accompli ce pilier, mais aussi pendant ce mois béni.

Effectivement, il est essentiel de pouvoir distribuer la Zakat, et je tiens à féliciter ceux qui viennent récemment de devenir éligibles, ainsi que ceux qui vont le devenir, inshAllah. C’est une grande étape, mais c’est aussi une grande responsabilité.

Conseil n°4 : L’importance de la gratitude envers Allah ﷻ

Ce point rejoint ce qui a été évoqué dans la Sourate Ibrahim, où il est dit que lorsque nous sommes reconnaissants envers Allah ﷻ, Il nous récompense en augmentant nos bienfaits. C’est un principe fondamental.

Dans la vie quotidienne

Il est facile d’oublier cette reconnaissance, mais il est crucial de prendre le temps de se dire que ce que nous avons aujourd’hui, quelle que soit la situation, est exactement ce que nous pouvons porter sur nos épaules à ce moment-là. Peu importe ce que nous avons dans nos vies, dans tous les domaines, nous devons accepter que nous serons éprouvés à la hauteur de ce que nous pouvons porter. C’est aussi vrai pour nos finances.

Nous serons tous confrontés à des défis financiers, chacun à son niveau, en fonction de ce que nous pouvons apporter. Et c’est là que la reconnaissance prend tout son sens. Que nous ayons peu ou beaucoup, il est important d’être reconnaissant, surtout pour ceux qui ont plus de richesse, car la responsabilité devient encore plus grande. Cela touche non seulement la gestion personnelle, mais aussi les relations familiales et l’impact de nos actions.

Le contentement, ou al qanâ’a

C’est un concept que les savants expliquent comme étant une forme de paix intérieure avec ce qu’Allah ﷻ nous a attribué. Cela demande beaucoup de travail sur soi, mais c’est essentiel pour avancer et développer des projets de manière stable. Accepter ce décret d’Allah ﷻ concernant notre richesse, qu’elle soit petite ou grande, est fondamental pour pouvoir progresser.

SubhanAllah, il est fascinant de voir comment des personnes extérieures à notre communauté, des non-musulmans, commencent à comprendre et à apprécier cette vision de la richesse. Ils parlent du contentement, de la gratitude, et de l’importance d’aimer ce qu’on a déjà. Comme dirait un de mes proches, faire du shopping dans ce que tu possèdes déjà. Au lieu de dire « j’ai rien à mettre », va faire du shopping dans ta garde-robe, dans tes finances, dans ce que tu as déjà. Bien sûr, cela doit être fait de manière éthique.

Ils viennent nous rappeler quelque chose que nous savons déjà. Comme quoi, le dhikr (le rappel) peut venir de partout. 

La sagesse d’Allah ﷻ

Cela m’a fait penser à une ayah où Allah ﷻ dit : 

وَلَوْ بَسَطَ ٱللَّهُ ٱلرِّزْقَ لِعِبَادِهِۦ لَبَغَوْا۟ فِى ٱلْأَرْضِ وَلَـٰكِن يُنَزِّلُ بِقَدَرٍۢ مَّا يَشَآءُ ۚ إِنَّهُۥ بِعِبَادِهِۦ خَبِيرٌۢ بَصِيرٌۭ

Si Allah attribuait Ses dons avec largesse à [tous] Ses serviteurs, ils commettraient des abus sur la terre ; mais, Il fait descendre avec mesure ce qu’Il veut. Il connaît parfaitement Ses serviteurs et en est Clairvoyant.

 Sourate Ash-Shura (La Concertation)

En effet, certaines personnes, si elles recevaient de grosses sommes, risqueraient de les utiliser de manière injuste, tandis que d’autres pourraient être dépassées par cette richesse et tomber dans le péché.

Allah ﷻ sait exactement à qui et quand Il doit donner, car il y a des serviteurs pour lesquels un excès de richesse risquerait de les détourner de l’adoration d’Allah ﷻ, tandis que pour d’autres, un manque de richesse pourrait les pousser à pécher.

Cela nous montre que l’argent n’est ni bon ni mauvais en soi. Ce qui est important, c’est pour qui il est destiné, à quel moment et dans quel but. 

Les paroles d’Allah à ce sujet sont extrêmement précises, et nous devons comprendre qu’il revient toujours à l’essentiel dans tous les domaines de notre vie, y compris dans la finance.

Une fois que l’on a traversé toutes ces étapes, ces premiers conseils que nous avons évoqués, on peut ensuite passer à l’étape suivante. 

Conseil n°5 : Réfléchir à notre contribution à la société

À ce stade, il est crucial de se poser des questions sur ce que l’on veut accomplir comme projet : 

  • pour soi-même, 
  • pour sa famille, 
  • pour la communauté. 

Une fois que l’on a fait ce travail sur ses finances et sa relation avec l’argent, il est temps de concrétiser ces projets. Que ce soit la création d’une entreprise, un projet d’investissement, ou même des projets personnels comme financer son hajj ou l’éducation des enfants, tout cela nécessite un plan d’action.

Mettre en place un vrai plan d’action

Cela commence par définir ce que l’on souhaite vraiment accomplir et poser une intention pure. Une fois que l’on a cette intention claire, il s’agit de mettre en place des actions concrètes. Les résultats, Insha’Allah, viendront en suivant ce processus.

Ce sont des éléments concrets qui vous permettront d’avancer étape par étape. Cela servira de filtre pour vous aider à assainir vos finances de la manière la plus simple possible. Bien sûr, chacun a ses propres problématiques et situations personnelles, qui peuvent être un peu plus complexes. Dans ces cas-là, il est essentiel de demander conseil à nos imams ou à nos chouyoukhs pour des problématiques spécifiques, notamment quand il s’agit de crédits contractés ou d’autres questions plus pointues. N’hésitez pas à vous entourer de personnes compétentes pour vous guider.

La question de l’épargne

Avant de parler de la gestion de l’argent, il est important de comprendre qu’il y a un laps de temps entre générer de l’argent et le dépenser

Pendant ce laps de temps, il y a quelque chose d’important à prendre en compte : l’épargne. L’épargne, tout comme l’investissement, est une forme d’épargne à part entière. On constate que beaucoup de musulmans épargnent dans des livrets bancaires classiques, comme le livret A. Cela me surprend, car beaucoup pensent que c’est une méthode normale et acceptable.

Le problème des Livrets A

Pourquoi utiliser un livret A pose-t-il problème ? Nous avons déjà abordé la question, mais cela nous ramène à un point important : épargner dans un compte bancaire classique, c’est indirectement nourrir un système basé sur l’usure. Il est crucial de comprendre l’impact économique et spirituel que cela peut avoir, notamment sur la baraka (bénédiction) de notre argent. Comment une telle approche influence-t-elle réellement nos finances et notre relation avec l’argent ?

Les alternatives Halal pour l’épargne et l’investissement

Maintenant, la question est : quelles sont les alternatives halal pour l’épargne et l’investissement ? Il existe des solutions qui permettent de suivre les principes islamiques, et c’est exactement ce que nous allons explorer.

Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, et particulièrement en France ou en Europe, de plus en plus de produits et services se développent pour répondre à des problématiques financières spécifiques. Ces initiatives viennent souvent de propriétaires d’entreprises individuelles qui cherchent à offrir des solutions alternatives, notamment pour répondre à la question de l’argent placé dans les banques conventionnelles.

Pourquoi est-il problématique de placer son argent dans une banque conventionnelle ?

Tout simplement parce que, dans le système capitaliste actuel, les banques utilisent notre argent pour l’investir dans des secteurs illicites (haram), tels que : 

  • l’armement,
  • l’alcool, 
  • la pornographie, etc.

Ces secteurs sont des domaines où les banques investissent massivement, ce qui rend l’argent en banque indirectement lié à des pratiques contraires à nos valeurs islamiques.

De plus, les banques font leur principal commerce en manipulant l’argent des clients à travers des systèmes d’intérêts (le Riba), renforçant ainsi leur rôle dans le commerce illicite.

L’une des raisons principales pour laquelle garder son argent sur les livrets bancaires est totalement illicite, c’est qu’en l’absence de solutions alternatives, cela revient à participer à un système qui repose sur des principes d’usure. En islam, l’usure (Riba) est formellement interdite. Tant qu’il n’existe pas d’alternatives valables, nous nous retrouvons dans un état de Dharurah (nécessité), mais il est important de noter que depuis quelques années, des solutions alternatives se sont développées pour offrir aux musulmans des options compatibles avec leurs principes religieux.

Les solutions alternatives : l’investissement dans l’or

Heureusement, des initiatives telles que le compte INAIA Gold Dinar ont vu le jour, offrant des solutions d’épargne et d’investissement dans de l’or physique. Ce type de compte permet de placer son argent dans un produit tangible, à savoir l’or, qui est un actif historiquement et spirituellement respecté dans l’islam.

Qu’est-ce que le Gold Dinar ?

Le Gold Dinar est un produit d’investissement où les personnes peuvent acheter de l’or physique et l’utiliser comme un compte épargne. Les participants peuvent acheter de l’or de manière ponctuelle ou mensuelle, selon leurs préférences. C’est un coffre-fort où vous stockez de l’or, offrant ainsi une alternative éthique et halal pour l’épargne.

L’Or et l’Islam : Une tradition ancrée

L’or et l’argent, sous forme de dinar et dirham, sont des outils qui ont été utilisés depuis toujours dans notre civilisation islamique. Ces métaux précieux ont été des instruments de commerce courants, comme on peut le voir dans le Coran et à travers les récits historiques.

Dans les époques du califat de Omar ibn al-Khattab رضي الله عنه, par exemple, le dinar et le dirham étaient les principales monnaies utilisées dans les échanges commerciaux. Les marchands pouvaient traverser différentes villes et échanger leur monnaie contre des biens et des services, car ces métaux étaient universellement reconnus et respectés pour leur valeur tangible.

L’or, valeur universelle

Le dinar et le dirham étaient des métaux tangibles dont la valeur était incontestée. Peu importe où les commerçants allaient, ils pouvaient toujours échanger leur argent contre des marchandises, car l’or et l’argent étaient considérés comme des valeurs stables et reconnues par tous. Ces métaux précieux constituaient un moyen fiable d’épargne et d’échange.

L’or dans l’économie moderne 

Aujourd’hui, dans l’économie mondiale, l’or reste une valeur refuge. En effet, si vous aviez 1000 euros aujourd’hui et que vous décidiez de les cacher sous votre matelas pendant dix ans, la valeur de cet argent serait affectée par l’inflation, réduisant ainsi son pouvoir d’achat. 

En revanche, investir cette même somme dans de l’or rendrait sa valeur resterait stable, absorbant ainsi les effets de l’inflation. C’est cette stabilité de l’or qui en fait un instrument précieux et toujours pertinent, même dans le contexte économique actuel.

Le parallèle avec le dinar

Dans notre tradition islamique, le dinar joue exactement ce rôle. En l’utilisant comme moyen d’épargne ou d’investissement, on se protège contre l’inflation et on garantit la stabilité de notre patrimoine au fil du temps. Ce principe nous enseigne que l’or, en tant que bien tangible, est une valeur qui se perpétue et reste stable, contrairement aux monnaies modernes soumises aux fluctuations économiques.

L’or dans la tradition islamique

L’or a traversé l’histoire et est hautement mentionné dans le Coran et la Sunnah. Il est présent à toutes les étapes de l’histoire islamique, et il sera également présent à la fin des temps. Le Coran parle de l’or, notamment dans les descriptions du paradis, où l’or sera une partie de ce que l’on portera et de ce qui nous entourera.

Certains savants affirment même que l’or pourrait être la monnaie du paradis. Si l’or est mentionné dès le début de l’histoire et à la fin, cela nous invite à réfléchir à son rôle dans notre vie, à ne pas l’ignorer et à lui accorder l’attention qu’il mérite.

Un héritage de valeurs stables

L’or fait aussi écho à une époque où les sociétés islamiques étaient stables et équitables. Le dinar d’or et le dirham d’argent ont joué un rôle essentiel pendant cette période où l’islam était à son apogée. À cette époque, l’économie était stable, et les valeurs de justice et d’équité étaient profondément ancrées dans la société.

Aujourd’hui, l’or et l’argent nous rappellent non seulement cette période de prospérité et de justice dans l’histoire islamique, mais aussi l’opportunité de nous projeter dans l’avenir. 

Investir dans l’or aujourd’hui, c’est aussi transmettre cette valeur intemporelle aux générations futures. L’or devient alors un outil de préservation de notre patrimoine, un bien propre à notre communauté, porteur des valeurs islamiques, stables et équitables.

INAIA Gold Dinar

Quand j’ai découvert INAIA Gold Dinar, grâce à Rabia, je me posais justement la question de l’épargne éthique, notamment concernant l’investissement dans l’or, parmi d’autres alternatives. 

J’ai été véritablement fascinée par le service offert et par le fait que ce soit un service “Sharia-compliant, parfaitement adapté et conforme aux exigences de notre jurisprudence islamique.

Cela m’a donné un réel sentiment de fierté de faire partie de ce projet. Personnellement, je ne suis pas une grande consommatrice de produits d’investissement. Je préfère limiter les risques, surtout lorsque l’on ne connaît pas tous les tenants et aboutissants d’un produit. 

Rabia : Effectivement, aujourd’hui, de très belles initiatives voient le jour. Comme je le disais, il ne faut pas forcément chercher du côté des institutions financières traditionnelles pour trouver des solutions alternatives à la finance conventionnelle. Ce sont souvent des initiatives individuelles d’entrepreneurs qui offrent des produits licites, qu’il s’agisse d’investissements ou d’autres services.

Aujourd’hui, INAIA Finance, qui est une société allemande, propose des produits Sharia-compliant à destination de toute l’Europe. Ces produits sont spécifiquement pensés pour répondre aux exigences des musulmans en matière de finance éthique.

INAIA Gold Dinar : le produit phare

INAIA Gold Dinar est une entreprise spécialisée dans le développement de produits financiers respectant les principes de la finance islamique. Elle a été créée pour répondre spécifiquement aux besoins de la communauté musulmane.

L’un des produits phares d’INAIA est le produit Gold Dinar, un produit d’épargne qui répond à de nombreux besoins actuels de la communauté. Il s’agit d’un produit exceptionnel qui a été conçu pour répondre à des défis importants, notamment :

  1. Le besoin d’épargne : Comment faire fructifier son argent, ou au moins éviter de perdre de la valeur à cause de l’inflation, en attendant de concrétiser ses projets ? Ce besoin de protéger son épargne, notamment à moyen et long terme, est essentiel pour de nombreux membres de notre communauté. L’or est un produit parfaitement adapté à ce besoin.
  2. Accessibilité : Contrairement à de nombreuses solutions d’épargne, qui exigent des montants importants pour commencer, le produit Gold Dinar est accessible à tous. Il permet à chacun de commencer à épargner, même avec de petites sommes. Que l’on soit un petit investisseur ou une personne cherchant à protéger son patrimoine, il est désormais possible de commencer à acheter de l’or avec un montant modeste grâce à INAIA Gold Dinar.

Ainsi, INAIA a voulu proposer une solution permettant à toute la communauté musulmane de commencer à épargner, même pour des projets modestes. Cela permet aux petits épargnants de se lancer dans l’investissement tout en protégeant leur patrimoine.

Une pratique islamique séculaire

Ce produit d’épargne dans l’or répond aussi à un besoin fondamental : celui de renouer avec une pratique qui a été au cœur de la tradition islamique depuis des siècles. L’or a toujours été un élément clé dans la gestion des biens et des échanges, et ce produit permet de retrouver cette pratique honorable, résistante à l’épreuve du temps.

Beaucoup de personnes parlent aujourd’hui de l’or comme étant une « valeur refuge », un produit stable qui résiste aux crises économiques. Cependant, c’est dans la communauté musulmane que l’or a toujours eu cette valeur, utilisé de manière noble et éthique pour des projets locaux et de manière juste.

Il est essentiel que l’achat d’or s’inscrive dans une démarche consciente de notre part, en tant que musulmans. Que ce soit via INAIA ou d’autres partenaires, ou de manière générale, nous devons nous réapproprier l’or comme un moyen d’investir dans une économie plus juste, en adéquation avec nos valeurs islamiques.

Aujourd’hui, il est crucial que l’or et l’argent reviennent au cœur de nos transactions. Cela permet de respecter et de transmettre la tradition islamique, non seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants. Il faut partager cette information et remettre le dinar et le dirham à leur place dans notre économie.

Dinar et Dirham : Se réapproprier les monnaies de la tradition islamique

Le dinar d’or et le dirham d’argent sont non seulement les monnaies de la tradition islamique, mais aussi celles qui seront utilisées à la fin des temps. C’est une réappropriation essentielle de ces monnaies afin de s’éloigner au maximum de la spéculation et des monnaies fiduciaires qui créent de l’instabilité.

L’idée est de revenir à notre fitra, et donc à une économie plus juste, en ligne avec les principes islamiques, en privilégiant des investissements tangibles et respectueux des valeurs que nous partageons.

L’or : un investissement peu risqué

Lorsque l’on commence à investir ou à épargner, plusieurs questions se posent : 

  • combien réellement épargner
  • combien investir
  • sommes-nous prêts à prendre des risques, etc. 

L’achat d’or, par exemple, permet de clarifier ces interrogations et d’apporter des réponses concrètes.

Au début, les gens qui achètent de l’or réalisent souvent qu’ils peuvent épargner un peu plus que prévu, ou bien qu’ils étaient peut-être trop optimistes et décident de réduire leurs montants. Cela permet d’ajuster ses attentes tout en étant dans un environnement à faible risque, car l’or conserve sa valeur et protège contre l’inflation, assurant ainsi un pouvoir d’achat stable.

lingots-or

Profiter de Ramadan pour planifier et donner

Nous approchons de Ramadan, un mois béni où l’on est encouragé à donner plus qu’au reste de l’année. Il est donc pertinent de se poser des questions sur l’utilisation de notre argent pendant ce mois sacré.

Un budget sadaqa

Ramadan est un moment privilégié pour faire le bilan de notre situation financière et mettre en place des actions de sadaqa (aumônes) et de zakât. Il est important de prévoir un budget sadaqa dès maintenant, car chaque action pendant Ramadan, en particulier les dons, a une valeur accrue. Ce mois est une occasion unique pour multiplier nos bonnes actions et attirer la baraka d’Allah ﷻ.

Certaines personnes choisissent de donner une petite sadaqa quotidienne (par exemple, 5 euros chaque jour), afin de maximiser les chances de tomber sur la nuit du destin (Laylat al-Qadr). Ce n’est pas une question de montant, mais de faire un effort constant tout au long du mois.

Éviter le superflu 

Ramadan est aussi un moment pour réduire les dépenses inutiles, notamment en matière de nourriture et d’achats superflus. C’est un rappel pour repenser nos priorités. Heureusement, on observe que notre communauté s’améliore dans ce domaine, mais nous devons continuer à encourager une démarche plus responsable et durable.

Donner intelligemment

Au lieu de faire des dons ponctuels, il peut être plus judicieux de soutenir des projets durables qui ont un impact à long terme, comme des initiatives locales ou des projets de développement.

Zakat al-Fitr

Un autre point essentiel est la zakât al-fitr, cette aumône que l’on doit verser avant la prière de l’Aïd. Beaucoup attendent souvent la fin du Ramadan pour la donner, mais il est crucial de ne pas procrastiner. Même si le montant peut paraître modeste, il est important de le donner à temps pour qu’il soit comptabilisé dans les bonnes actions du mois. Il est regrettable de voir certains d’entre nous oublier cette obligation et se précipiter à la dernière minute, juste avant la prière de l’Aïd.

Le  Prophète ﷺ a souligné l’importance de donner des denrées alimentaires pour la Zakat al-Fitr. Il est crucial de se rappeler que cette aumône doit être versée pour chaque membre de la famille, y compris pour une femme enceinte. Même si elle ne le verse pas elle-même, son époux doit veiller à le faire pour elle, car la Zakat al-Fitr est d’une grande importance, notamment pour que chaque personne puisse célébrer la fête dans la dignité, se nourrir correctement et ne manquer de rien pendant cette occasion spéciale.

Il est primordial de prévoir dès le début de Ramadan (voire avant) la Zakat al-Fitr. Cela inclut des questions pratiques telles que :

  • où la donner
  • quelle quantité offrir ?
  • combien de personnes doit-on compter? 

Cette préparation doit être intentionnelle et réfléchie, afin que l’on puisse accomplir cette action en toute sérénité, en restant concentré sur l’adoration d’Allah ﷻ.

L’argent en Islam : Conseils pratiques pour bien le gérer

Pour donner efficacement, il est essentiel d’avoir une bonne relation avec l’argent. Comme tu l’as mentionné, dans notre communauté, il y a beaucoup de générosité, mais parfois, des personnes se retrouvent en difficulté en voulant aider tout le monde. 

1- Déterminer sa capacité à donner

Il est important de s’aider soi-même avant d’aider les autres. Cela signifie qu’avant de donner des sadaqat, il faut s’assurer que l’on est dans une situation financière stable.

Cela implique de faire un bilan financier : savoir où l’on en est pour pouvoir donner de manière raisonnée et mesurée. Lorsque l’on connaît sa capacité, on peut être plus généreux et donner davantage en toute connaissance de cause. Par exemple, si l’on sait que l’on peut donner 20 euros par jour pendant les 10 derniers jours de Ramadan, plutôt que 5 euros, cela permet de maximiser ses récompenses.

Il est aussi important de bien distinguer entre la Zakat et la Sadaka. La Zakat est une aumône obligatoire, due sur la richesse, tandis que la Sadaqa est une aumône volontaire, donnée de manière ponctuelle ou régulière, au-delà de l’obligation. 

Pendant Ramadan, il est recommandé de multiplier les Sadakas, car ce mois est une période idéalement propice pour augmenter ses récompenses. Cela inclut des dons réguliers, comme donner chaque jour, mais aussi d’autres formes de charité telles que le partage de connaissances ou l’aide aux plus démunis.

L’objectif est de donner de manière sereine, sans se retrouver dans une situation financière difficile. Lorsque l’on sait que l’on a la capacité de donner, cela permet de donner avec confiance, en ayant conscience de l’impact positif de chaque sadaqa. Il est essentiel de donner en toute transparence, selon ce que l’on peut se permettre, pour que cet acte de charité soit fait dans le respect de nos ressources personnelles.

2- Supprimer les dettes

Le mois de Ramadan est une période propice pour réfléchir à notre situation financière et, si possible, alléger le fardeau de nos frères et sœurs musulmans. Si une personne a contracté une dette envers vous, c’est peut-être le moment idéal pour lui dire : « Je te supprime cette dette. » Non seulement cela allège la personne endettée, mais c’est aussi un acte de bienfaisance pendant un mois béni. C’est un moment pour faire une bonne action qui aura une grande récompense. Cela illustre l’importance de la solidarité et de la générosité dans notre communauté.

Il est important de formaliser un contrat de dette pour éviter toute confusion. Mais parfois, dans l’esprit de l’aide fraternelle, il est possible de se dire : « Je renonce à cette dette ». Ramadan est un excellent moment pour mettre en pratique cette générosité et cette clémence envers les autres.

3- La Zakat al-Maal

Ce mois peut également être l’occasion de revoir si vous êtes redevable de la Zakat al-Maal. Si c’est le cas, vous pouvez profiter de cette période pour la verser. Ramadan étant un mois sacré, il est particulièrement bénéfique d’accomplir cette obligation pendant cette période. La Zakat al-Mal est une obligation annuelle, et le mois de Ramadan est idéal pour l’accomplir.

Argent et culture : surmonter le tabou

En général, l’argent est un sujet délicat, notamment dans la culture française, où il peut être perçu comme un tabou. Ce tabou est aussi souvent présent dans nos cultures respectives. Cependant, il est essentiel de comprendre qu’aborder la question des finances n’est pas une chose négative. Au contraire, cela peut permettre de soulager les tensions mentales et émotionnelles liées à l’argent. Prendre le temps de faire un point sur ses finances nous permet de mieux gérer notre quotidien.

Faire un travail approfondi sur ses finances, même si cela demande du temps et de l’effort, est essentiel pour alléger les préoccupations quotidiennes liées à l’argent. Cela nous aide à savoir où nous en sommes réellement dans notre situation financière, ce qui permet de prendre des décisions éclairées.

Le mois de Ramadan est une occasion unique pour prendre du recul, faire un bilan financier et, si nécessaire, se faire accompagner pour mieux gérer ses finances. Ce travail peut sembler difficile au début, mais la récompense est immense, tant au niveau mental que spirituel. En nettoyant nos finances et en prenant le temps de les organiser, on se libère de nombreuses incertitudes et on se rapproche de notre objectif de faire le bien.

Discuter de ces questions avec son entourage

Il est crucial de ne pas hésiter à discuter de ses finances avec son entourage. Parfois, il est difficile de parler de ce sujet, mais en partageant nos expériences, nous pouvons nous entraider et apprendre les uns des autres. Que ce soit à l’échelle individuelle ou communautaire, l’objectif est de créer un impact positif, à la fois pour soi-même et pour la société en général. Ces échanges permettent de renforcer la solidarité et de mieux gérer nos finances collectivement.

Avant de te laisser…

C’est un honneur de pouvoir donner de la visibilité à INAIA Finance, cette entreprise allemande qui propose des produits financiers adaptés aux besoins de la communauté musulmane. Leur objectif est de sortir des pratiques financières qui peuvent avoir un impact négatif sur la société, en offrant des solutions qui respectent les principes de la finance islamique. Nous espérons pouvoir répondre à davantage de besoins dans le futur avec de nouveaux produits, mais ce que nous proposons déjà constitue une réelle avancée pour ceux qui cherchent des solutions plus éthiques et alignées avec leurs valeurs.

Si vous souhaitez en savoir plus vous pouvez retrouver Rabia Tebiel et INAIA sur Instagram. N’hésitez pas à les contacter pour toute question ; et même si nous ne sommes pas les mieux placés pour répondre à certaines interrogations, nous ferons en sorte de vous orienter vers la personne adéquate.

Nous remercions Allah ﷻ pour nous avoir permis de traiter ce sujet et de pouvoir le partager avec vous aujourd’hui. Sans Lui, rien ne serait possible. C’est grâce à Sa puissance et à Sa sagesse que ce podcast existe. L’idée de parler de ce sujet, de le traiter ensemble, n’est en réalité qu’un fruit de la guidance divine. Il nous a dotés de la capacité de réfléchir, de chercher et de comprendre, et si nous utilisons ces facultés en nous dirigeant vers Lui, il nous le rend bien.

Nous espérons sincèrement que les informations partagées aujourd’hui puissent contribuer au bien-être de notre communauté. Tout cela n’est que grâce à Allah, et c’est Lui seul qui nous accorde la réussite dans nos projets. 

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